17 réflexions sur « >"Doué de folie" une dignité menacée ? (journée mondiale de la santé mentale) »

  1. "Journée organisée sous le haut patronage du secrétariat d'état au solidarités et à la cohésion sociale"
    C'est de l'humour Desprogien? "Aux solidarités" la vache, ça ronfle, pour les français de souche, bien sûr cela s'entend.
    "à la cohésion sociale"  encore mieux, fonctionnaire contre gens du privé, bien portant contre fous.
    Et c'est qui le clown qui dirige ce secrétariat schizophrène? je propose un internement d'office et immédiat avant un suicide qui ne pourra manquer de venir, en tous les cas s'il tient vraiment à rester à son secrétariat des soins contraints s'imposent. Nous sommes en plein dans le champ d'action de la loi du 5 juillet 2011. Faites vite.
    Enfin merci pour ce sourire, mais vraiment aller au ministère de la santé, ce serait un peu comme se jeter dans la gueule du loup. très peu pour moi.

  2. « Aujourd'hui, une personne sur quatre dans notre pays traverse un épisode dépressif, ou rencontre un problème de santé mentale. Que se passe-t-il si nous mettons entre parenthèses un quart de notre ressource humaine ? Nous nous disqualifions totalement dans la compétition économique. Alors au-delà de grands mots sur l'humanisme sur « il n'est de richesse que l'homme », qu'on a entendu pendant des années et qui ne changent rien aux problèmes, attaquons-nous à des causes bien précises, avec des enjeux chiffrés qui sont l'enjeu pour nos finances publiques, pour la sécurité sociale, et tout simplement pour l'équilibre de nos sociétés. Attaquons-nous à la question de la santé mentale. » Extrait d’interview de Marie-Anne Montchamp, présidente de la fondation fondaMental, in Borrel, P., Un monde sans fou, Paris,  Champs social, 2010.

  3. Quelle poisse, je croyais que j'allais pouvoir me faire détecter ma folie, même pas ; on me dit rebelle, mais peut-être suis-je un peu folle.

    Ils/Elles vont finir par nous rendre fous, qu'attendez-vous pour aller leur donner des soins à domicile ?

  4. Si j'y vais,que j'arrive à rentrer(ce qui à mon avis ne va pas être évident,peut-être en présentant ma carte vitale explosée???),
    Que part malheur un micro me tombes par erreurs dans les mains et que je puisses prendre la parole(qui me sera très vite ôtée),
    Je penses avoir une chance sur deux de finir en H-O….
    Laissons les jouer,
    Mais gardons les à l'oeil,
    C'est bien ce qu'ils font eux,non?
    Heu ,c'est quoi un Usager???
    Merci.

  5. Chers amis,
    j'ai lu tous vos commentaires, et j'ai beaucoup ri. Car, je suis parfaitement d'accord avec vous. Au point, que je n'avais même pas pris en compte, ce courrier des 39.
    Mais je pense que (si comme bukorto l'as dit), si l'on nous laisse "pénétrer" dans le Saint des Saints, si l'on devait présenter nos Cartes Vitales… "explosées", ça voudrait la – à mes yeux – tout de même la peine de s'y rendre, à cette Journée Mondiale de la " Santé Mentale " (!).
    Pour "clamer" NOS vérités.
    Bien à vous, mes amis.
     

  6. Si j'ai moi aussi fait rire sur un débat aussi lourd(1984,de Georges Orwell vient de disparaître des Liseuses électronique et les travaux d'universitaires qui allaient avec également ,sans explications pour l'instant,c'est un très mauvais signe,je me le reprocures version papier de ce pas),
    Tant mieux.
    Kordialement.
    Suerte.
    Blukorto@free.fr

  7. pas d'accord avec ceux qui  critiquent et rejettent a priori l'initiative de ce 10 octobre qui a pour theme la déstigmatisation de la folie,base indispensable pour accueillir,  prendre soin et soigner.
    Le Président de la Fédération Croix Marine,un des organisateurs de la journée est signataire de la petition contre la nuit sécuritaire. Quant à trois intervenants, Serge Portelli,Patrick Coupechoux et  Lorianne Brunessaux,ils sont acteurs de la mobilisation depuis le discours d'Antony.
    Alors je jugerai à l'issue de cette jounée

  8. On ne critique pas la journée en elle même, mais le lieux où elle se tient.
    Les mêmes lieux où s'est décidé la loi sur les soins contraints. On ne peut pas être à la fois le stigmatiseur des schizophrènes comme l'a été le ministère de la santé et à la fois son contraire une fois que la loi a été votée.
    La loi est toujours là et cette loi elle stigmatise les schizophrènes. cette loi a déjà fait un mort innocent à Marseille, un autiste d'un mètre quatre vingt dix et 100 kilos que l'on a "pris pour un dangereux schizophrène" et que deux policiers ont tués en lui faisant un clef qui l'a étouffé, preuve de sa dangerosité, vu sa carrure s'il avait voulu il les aurait explosés les flics. Mais non il s'est laissé faire et en a perdu la vie.
    Alors si vous êtes pour les compromissions, les amalgames, les faux débats très bien pour vous, mais pas pour moi. Vous allez être récupéré et justifier cette loi pourrie. Et la croix marine est bien mal inspiré de se jeter ainsi dans la gueule du loup.

  9. De toute façon pour ne plus stigmatiser le fou, c'est très simple, il suffit d'étendre le champ de la loi sur le racisme (stigmatisation sur l'origine ethnique ou la race) à la stigmatisation sur la maladie mentale et d'ailleurs aussi au autres formes de stigmatisation :
    Le trois formes de stigmatisations reconnues par Goffman incluent : l'expérience de troubles mentaux (ou l'imposition d'un tel diagnostic) ; une forme physique déformée ou une différence non-désirée ; ou l'ensemble d'une race, religion, croyance, etc.
    On a vu que sur le racisme cela a eu des résultats non négligeable même si certain, d'ailleurs au gouvernement même (Claude Guéant) aime aller chatouiller la loi à ses frontières pour faire plaisir au FN. Mais avec un organisme comme le MRAP qui à chaque fois porte plainte on limite bien la casse. Je n'ose imaginer ce que ce serait, en fait si il suffit de regarder ce qui se passe pour les fous et vous saurez.

  10. Est-il possible que des personnes ayant participé à cette journée puissent nous rendre compte de ce qui s'y est dit, en tout cas de leurs impressions sur la qualité des interventions etc.. Est-ce qu'il y a eu des propositions concrètes ? est-ce qu'on a pu y dénoncer les aberrations de la  loi du 5 Juillet ?

  11. sur la jounée du 10; des interventions d'ouverture à la conclusion,la conception humaine et citoyenne de l'accueil des personnes en souffrance psychiques a été très largement dominante. Personne n'a défendu la loi du 5 juillet. Bernard DURAND, Président de la FSAM Croix Marine a interpellé clairement Marie Anne MONTCHAMP sur la négativité de la loi. La Secrétaire d'Etat ne pouvait qu'être pour le respect de la dignité des "malades psychiques" et pour leur déstigmatisation,mais en même temps,pour elle, cette déstigmatisation doit reconnaitre l'existence du handicap psychique afin de soigner,dans le sens de prendre soin et de pratiquer des soins psychiatriques notamment en ayant recours à la psychopharmatologie. Si on peut faire l'hypothèse probable qu'à cet instant elle pensait aux soins sans consentement,on retiendra qu'elle n'a pas cité la loi du 5juillet.
    ce sont les interventions de serge Portelli et  du Secrétaire Général du  Contrôle Général des Lieux de prévention de Liberté qui ont mis le plus en cause la loi et la situation dans les établisements psychiatriques.
    le terme "usagers" a été critiqué comme peu valorisant ,peu "digne",le terme accompagnement plus judicieux et plus positif que celui d'aide;
    J'ai apprécié surtout les temoignages des personnes concernées qui se veulent acteurs de leur vie et de leurs soins.Oui c'est leur parole et leurs actions qui assureront leur dignité,feront reculer la peur et la stigmatisation de la folie et liberera d'autres dons dissimulés derriere celui de la folie

  12. En tous les cas, le nancéien restera en psychiatrie à cause de la stigmatisation:
    http://www.estrepublicain.fr/actualite/2011/10/13/grand-mere-decapitee-l-interne-a-failli-sortir
    N'oublions pas non plus cet autiste de Marseille, pris pour un "dangereux schizophrène" qu'un policier dans un excès de zèle a tué:
    http://blogschizo.wordpress.com/2011/10/02/tout-de-meme-ce-nest-pas-un-schizophrene/
    On voit bien que l'action de Sarkozy a été très efficace dans la stigmatisation des schizophrènes et qu'il sera très difficile de faire machine arrière.
    N'oublions pas non plus que l'UNAFAM est l'organisation qui a soufflé l'idée à Sarkozy

  13. Etre pour la dignité des patients tout en travaillant pour Sarko, mais oui bien sûr! Evidemment qu'ils n'ont pas parlé de la loi du 5 juillet, ça ne colle pas au beau discours de la dignité, et puis ce n'est pas la peine de créer le débat, autant laisser faire la loi en silence.

Les commentaires sont fermés.