> "Accueillir la folie" : un réseau social pour tous ceux qui se sentent concernés par la psychiatrie !

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Oui, nous avons créé un réseau social !

Parce que nous pensons qu'il est encore plus important désormais que le plus grand nombre de personnes concernées par la psychiatrie puissent échanger, partager, discuter, offrir, recevoir : patients, ex-patiens, citoyens concernés, militants des droits de l'homme, membres de familles de patients ou d'ex-patients , proches de patients ou d'ex patients, professionnels du secteur psychiatrique du soin ou de l'éducatif…

Ce réseau social permet de nombreuse choses. Chacun peut y créer son blog, des  groupes de discussion, participer à ceux des autres, offrir de la musique (et écouter celle des autres), des photos, des vidéos, en un mot : échanger.

 

 

Parce que la folie est aussi source d'inspiration et de création, parce que la psychiatrie concerne toute la société, parce que nous sommes entrés dans une époque sombre où le sécuritaire et l'enferment ont pris le pas sur l'accueil, l'échange, le partage, l'humain dans tout ce qu'il peut avoir de sensible, nous pensons que le réseau "Accueillir la folie" est un outil indispensable qui nous manquait.

Ce réseau peut permettre de rallier tous ceux qui veulent permettre de réformer la psychiatrie, défendre la psychothérapie institutionnelle, faire reconnaître les personnes en psychiatrie comme des citoyens à part entière, soutenir ou créer des initiatives permettant un véritable accueil de la folie dans la "cité".

 

 

Comme à l'époque de Gutemberg, nombreux sont ceux qui ont alors craint ce qu'allait engendrer la "révolution du livre" : ils avaient raison, le livre a changé l'humanité et continue à le faire, comme les outils numériques, eux aussi, aujourd'hui le font. A tous ceux qui pourraient croire que les outils de l'Internet comme un réseau social sont uniquement chronophages et aliénants, nous disons : le livre à ses débuts a reçu les mêmes critiques, regardez aujourd'hui le nombre d'heures que vous avez passées à les lire et les bénéfices humains que vous en avez retiré…

Rien ne s'oppose, tout se complète, le monde physique peut être investi beaucoup plus facilement aujourd'hui grâce aux rencontres d'hommes et de femmes sur des réseaux sociaux comme celui-ci, réseau qui nous appartient, à tous ceux qui veulent un autre accueil de la folie. Un réseau social est un espace de rencontres et d'échanges, il est aussi et avant tout un moyen d'aller plus facilement vers les autres, de faire connaître ce qu'il se fait, se dit dans le monde physique.

 

Le réseau social "Accueillir la folie" deviendra que ce que nous en ferons et le site  du collectif des 39 (que vous lisez en ce moment) restera bien entendu le point de publication centralisé du collectif des 39, mais qui deviendra peut-être à termes le collectif…des 109, des 1009 entre autres grâce au réseau social : plus nombreux  seront  ceux qui revendiqueront la reconnaissance de la valeur humaine de la folie, moins l'homme aura de chances de disparaître…

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9 réflexions sur « > "Accueillir la folie" : un réseau social pour tous ceux qui se sentent concernés par la psychiatrie ! »

  1. Accueillir la folie: oui.
    Me sentir concerné par la psychiatrie: non.
    En effet, "psychiatrie" dérive de "psychiatre" qui vient du grec "psukhè" signifiant "esprit, âme" (et aussi "papillon"!) et "iatros" signifiant "médecin" au sens de "homme ayant art et science pour guérir (et non pas seulement "soigner"…) les maladies de l'âme.
    En savoir plus: cf. http://fr.wiktionary.org/wiki/psychiatrie
    Or il me semble bien avoir lu ici,  mieux qu'ailleurs  ce qu'écrivent celleux que les "autres" nomment "folles" ou "fous" au sujet d'elleux-mêmes:" nous ne sommes pas malades!"
    Donc pour moi – et pour beaucoup qui pensent aussi de la sorte – la folie n'est pas une maladie.
    BJP
     

  2. Je ne me souviens pas avoir lu ici beaucoup de gens ne se disant pas malades, n'ayant ni psy ni médicaments et se portant bien. Pour moi, la folie n'est pas la maladie, car je nomme maladie la souffrance liée à la folie. Les symptômes, la souffrance, c'est la maladie, qui relève de la psychiatrie, la folie c'est le sens de tout ça, mais les deux vont ensemble.

  3. Merci zyplox d'illustrer aussi joliment et spontanément ce que je constate plus haut!
    Et que Laurence conteste car elle déforme mes propos sans s'en apercevoir.
    @Laurence:
    Je n'ai pas écrit que les gens ici ne SE disaient pas malades.
    J'ai écrit avoir LU ici mieux qu'ailleurs ce qu'ECRIVENT celleux que les "autres" nomment folles ou fous, au sujet d'elleux-mêmes: "nous ne sommes pas malades".
    Et la qualité de ce qu'a écrit Zyplox ci-dessus le démontre parfaitement.
    A+
     
    BJP

  4. J'ajoute que ce n'est pas parce qu'on prend des médocs, qu'on consulte tel ou tel professionnel de santé, qu'on souffre de ceci ou de cela qu'on est forcément "malade".
    N'oubliez pas que la devise favorite du monde médical est: "tout homme bien portant est un malade qui s'ignore".
    Et que la tendance ultra-normative au plan des comportements en société ne fait que s'accroître au fur et à mesure que la peur gagne celleux qui aimeraient qu'on arrête de les empêcher de nous gouverner en rond!
    Et ron et ron, petit patapon!
    Mais nous ne sommes pas des moutons, n'est-ce pas?
    Il ne tient qu'à nous de dire: "NON".
    Mais surtout de faire "NON" de ce qui est attendu de nous.
    Pour enfin vivre "OUI" ce que nous désirons librement être.
     
    BJP

  5. Disons que quand la folie empêche de vivre et détruit, j'appelle cela maladie. Et quand j'étais malade, j'étais dans l'impossibilité de dire non. Je ne pouvais pas dire "il ne tient qu'à moi" puisque je n'étaiis plus capable de pas grand-chose d'autre que de subir la folie.
    Je suis désolée d'avoir déformé vos propos. Je voulais juste rappeler que la folie n'est pas un parcours de santé, seulement un choix et une particularité, elle a aussi tous les aspects d'une maladie chronique très difficile à vivre, c'est un combat pour vivre, et la question du soin est importante. Ca ne veut pas dire nier la personne et sa singularité, mais la laisser à sa souffrance ne la rend pas libre, elle la laisse aliénée.

  6. Pas de souci Laurence, ne vous en faites pas: ce sont les aleas de la communication écrite par informatique qui plus est… 😉
    Je ne sais pas si "la" folie empêche de vivre et détruit et est une "maladie".
    Et même j'en doute très sérieusement, tant est croissant le nombre de personnes qu'on diagnostique, qu'on "déhessèmquatrise" serait plus exact, en ces temps actuels de chasse à l'autre… "différent".
    Une fois n'est pas coutume, je vais parler un peu de moi.
    Comme vous l'avez lu,  j'ai pour nom "Bruno Jean PALARD".
    Mais je suis "Bruno Jean PALARD" depuis quelques années seulement.
    En fait depuis que j'ai accepté de me reconnaître en tant que "je suis Bruno Jean PALARD".
    Plutôt que de résister de toutes mes forces, donc avec souffrances indicibles, à :
    – cette identité de "enfant surdoué émotionnellement instable émotionnellement à structure para-psychotique et syndrôme autistique, rebelle à toute autorité" (sic!) que le monde scolaire du milieu des années 60 voulait m'imposer, 
    _ celle de "adolescent à haut potentiel mais psychotique maniaco-dépressif avec repli autistique, rebelle à toute autorité" que le monde scolaire des années 70 voulait maintenant me faire endosser,
    – celle de " jeune irresponsable qui devient père à 20 ans sans avoir les moyens matériels d'assumer sa progéniture et…marginal babacool" décrétée par la CAF et les services fiscaux tandis que je réclamais ce qui m'était légalement dû en tant que chef d'entreprise assuré social bien comme il faut à jour de ses cotisations URSSAF, de sa TVA, etc. et avec à l'époque (1983) 7000 francs nets de revenus mensuels! Hélas, j'avais une queue de cheval à l'époque…
    – celle de "emmerdeur patenté et mythomaniaque, empêcheur de professer la sainte-parole lacanienne  perturbateur subversif de l'esprit des autres étudiants à la fac" 

  7. Ooops! j'ai appuyé sur "Tab" plutôt que sur "MAJ"… désolé!
    Acte manqué qui signe du coup mon désir d'arrêter là pour ne pas importuner davantage les lecteurs de ce fil de comm's!
    Bref je termine donc en disant que tant que j'enfilais les pompes des autres ou celles qu'ils voulaient me faire enfiler, je n'étais pas "moi-même" et ça n'allait pas en s'arrangeant!
    Et un jour j'ai craqué: j'ai tenté d'en finir avec toutes ses souffrances, de manière définitive.
    Je n'ai pas absorbé autre chose que du Châblis, mais j'avais rempli d'eau ma baignoire et dénudé des fils électriques après avoir trafiqué le disjoncteur pour qu'il ne disjoncte pas trop vite le moment venu, pour être sûr que je serai électrocuté et bien mort avant disjonction.
    L'électrochoc a bien eu lieu, mais pas de la manière attendue.
    je suis resté en vie, plus que jamais en vie: j'ai commencé à m'affirmer sans culpabiliser mais en me responsabilisant.
    Je me suis accepté, mauvais parfois, bon parfois, ceci parfois, cela parfois, etc. etc.etc.
    J'ai commencé à me connaître moi-même, tout simplement, sans plus avoir peur de moi-même.
    Merci pour votre attention,
     
    BJP

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