Le Collectif des 39 à MARCIAC – Avec la Ligue de l’Enseignement du Gers

Le Collectif des 39 « Quelle hospitalité pour la folie ? »- Avec la Ligue de l’Enseignement du Gers- propose pour cette 7ème Edition
les vendredi 4, samedi 5 et dimanche 6 août 2017

Dans le cadre des après-midis de JAZZ IN MARCIAC
Deux représentations de la Compagnie Sujet Barré  
« Ha Tahfénéwai ! » Conception, écriture, mise en scène et interprétation  Sophie Warnant et Romain Vaillant

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Et une projection du film écrit par Fara C. journaliste Jazz     (Humanité)    « Le moine et la sirène – Le chant de Charles Lloyd » 
Film de 60 mn coréalisé par Fara C. et Giuseppe de Vecchi 

Ces moments seront suivis de débats publics animés par des membres du collectif des 39.

Vend. 4 et Dim. 6 Août 2017 à 14h 30
« Ha Tahfénéwai ! »
Cie Sujet Barré« Parler de santé mentale avec détachement, humour et poésie, évoquer la place de ces prétendus « fous » dans notre société, réinterroger la psychiatrie d’aujourd’hui, ses avancées et ses reculs… Voilà, en substance, les objectifs poursuivis par Sophie Warnant et Romain Vaillant au travers de leur spectacle « Ha Tahfénéwai ! » Pour mieux comprendre ce sujet sensible et encore tabou, les deux comédiens ont passé un long moment dans deux institutions spécialisées en France et près de Charleroi, en Belgique.
De ce voyage in situ, ils sont revenus grandis et nourris d’histoires et de paroles, qu’ils ont décidé de nous faire partager sans lourdeur ni voyeurisme. La lumière est brute, sans artifices et les deux comédiens racontent, par le texte, mais également par le mouvement, ce qu’ils ont vu et entendu, en élargissant le propos à des questions aussi essentielles que dérangeantes : la place du patient en institution, la question de l’enfermement, les traitements lourds… Toute la force de « Ha Tahfénéwai ! » réside dans sa forme épurée et son propos, jamais moralisateur ni manichéen ».

Samedi 5 août 2017 à 14h30.
« Le moine et la sirène – Le chant de Charles Lloyd »
Film réalisé par Fara C. et Giuseppe de Vecchi
Une des dernières légendes vivantes du jazz, le saxophoniste, flûtiste et compositeur américain Charles LLOYD, créa en 1966, l’événement lors du prestigieux festival de jazz d’Antibes/Juan-les-Pins, avec un quartet historique, avec le batteur Jack De Johnette, le bassiste Cecil Mc Bee et un jeune pianiste… Keith Jarrett.
Si ce musicien exceptionnel, discret, sait nous faire voyager, il porte une histoire complexe, il a traversé des turpitudes existentielles qui l’ont amené à partir s’isoler, pour tenter d’apaiser ses douleurs et sa quête identitaire. Pourquoi, en 1969, alors qu’il était au sommet de la gloire, interrompit-il l’activité de ce quartet et se retira-t-il de la scène internationale ? Lloyd se retire durant dix ans, pour mener une réflexion sur son art, mais aussi et peut être surtout dans un repli sur lui-même.
Lloyd se retire durant dix ans, pour mener une réflexion sur son art, mais aussi et peut être surtout dans un repli sur lui-même.  Pourquoi cette incessante recherche de sa place dans le monde ? Comment a-t-il fait de la musique sa terre d’exil ? Sa quête identitaire passe par son rapport à son instrument et sa quête du son. « La musique m’a toujours apporté inspiration et consolation. Je veux partager ça avec les autres… Peut-être n’ai-je pas de place dans le monde, mais dans le son, j’ai un chez-moi. ».
Il y a eu dans cette rencontre, une authentique « résonnance » entre l’auteure et l’artiste : placée en famille d’accueil dès l’âge de 2 ans et demi, Fara C. a pu reconnaître, percevoir de façon intime, la difficulté de Charles Lloyd à trouver sa légitimité et, donc, la quête existentielle qu’il mène sans répit. Se dégageant de la chronologie biographique, le documentaire privilégie un regard subjectif de Charles Lloyd à la première personne et une réflexion sur les thèmes fondamentaux de son investigation artistique et philosophique.
« Quand j’écoute Charles Lloyd, je sens, au-delà des notes les plus paisibles, les secrets sacrés de la souffrance. Charles et moi nous nous comprenons instinctivement. » Michel Petrucciani, en décembre 1998, trois semaines avant sa disparition, à Fara C. pour « L’Humanité »

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