> Saint-Alban déprime

 

Saint-Alban déprime

 

Saint-Alban sur Limagnolepetit village de Lozère, bénéficie dans le secteur de la santé mentale d’une réputation exemplaire. Cité dans les hautes sphères de la psychiatrieil a vu naître après-guerre une approche humaniste du soin. Ce lieu insolite a su accueillir la différence et estomper les frontières ; entre la folie et le « normal », entre l’hôpital et le milieu « ordinaire ».
Modèle de tolérance, Saint-Alban est porteur d’une histoire dont ses habitants devraient s’enorgueillir.
Mais depuis peu, un événement vient ébranler ce pourquoi nous sommes fiers d’être saint-Albanais :
Lmajorité des commerçants saint-albanais estimant que "certains sont plus égaux que d'autres" (Coluche)a adressé une pétition au Directeur du centre hospitalier, exprimant le souhait de ne plus subir la présence d’un certain nombre de concitoyens résidant à l'hôpital.
Mais ces revendicateurs n'auraient-ils pas oublié de tout évaluer, peser, doser, comme ils savent si bien le faire d'habitude, avant de nous vendre ce produit fini noirci d'immondices? Ont-ils oublié que la survie de leur boutique dépend de ces "perturbateurs" ?
Ces doléances sonnent comme un glas. Un souffle glacial traverse la Grand'Rue, depuis que leurs mots ont lacéré les flancs de notre colline, peuplée de si belles âmes.
Que nous soyons sous tutelle ou sous curatelle, sous Rivotril ou sous vidéo-surveillance; psychotiques ou névrosésbipolaires ou binoclardsnous sommes tous résidents Saint-albanais et citoyens, parce qu'humains.
Commerçants saint-albanais, lisez cette définition, elle vous concerne :
Tirer sur l'ambulance: " Accabler quelqu'un qui est dans une situation désespérée. S'acharner sur quelqu'un que le sort a déjà beaucoup éprouvé.
L'image de cette expression est très explicite : une ambulance transporte généralement un malade ou un blessé. Alors vouloir tirer sur l'ambulance, ce n'est certainement pas pour en accélérer la guérison du passager, mais plutôt avec l'intention de l'achever complètement. (expressio.fr)
Vous avez tiré sur l'ambulance! Quelle sorte de colère vous assaille pour vous tromper à ce point de cible?
La population Saint-Albanaise étant principalement composée de salariés, retraités et usagers de l'hôpital, puis de commerçants ; tirer sur l'ambulance revient pour vous, à vous tirer une balle dans le pied.

 

Rappel: Les propos et actes discriminatoires sont punis par la loi.
Collectif d’indignés Saint-Albanais


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> Psychanalyse de restauration, exception française

Capture d’écran 2012-01-03 à 10.37.04Dans Libération du vendredi 11 janvier 2013.

Psychanalyse de restauration, exception française

Société

10 janvier 2013 à 19:06

Par MICHEL TORT Psychanalyste

Dans le cadre du débat engagé sur le mariage pour tous et l’homoparentalité, on a vu refleurir les discours d’un courant de psychanalystes qui s’étaient exprimés depuis les années 80 sur les problèmes de filiation et de parenté. Invoquant des normes transcendantes, en dehors de l’histoire, dans lesquelles on reconnaît le discours transparent des religions, ils prétendent y ajouter la caution de la psychanalyse. Les arguments «psychanalytiques» de ce genre ne résultent nullement de la clinique psychanalytique : ils s’enracinent dans une logique de «bon sens», réactive, phobique, qui fabrique la lie du débat social en France et qui nourrit le discours des comptoirs. Reste la question : quelle est l’origine de ce courant réactionnaire dans la psychanalyse en France ?

Le modèle familial père – mère – enfant, où dominaient le mariage et la filiation indivisible, ayant explosé depuis les années 60 et s’étant diffracté en une myriade de formes de parentalité, la parenté a cessé d’être considérée comme une relation naturelle. Or, c’est le moment qu’a choisi ce courant de psychanalystes pour se mettre en tête qu’il leur revenait de légiférer en dernière analyse sur la filiation et la parenté, en raison du règne souverain exercé par la psychanalyse sur l’inconscient et ses fonds sous-marins. Ils sont partis en guerre contre les notions mêmes de parentalité et de genre, qui les obligeaient à tenir compte de l’histoire et des rapports de pouvoir.

Quel est l’enjeu du débat ? C’est le remplacement progressif du dispositif social ordonné jadis au principe paternel par un dispositif de parentalité. L’ordre social soumis au principe paternel rappelle les sujets à l’ordre théologique de la nature en disqualifiant les bâtards, les filles mères, les contre-natures, les avortées, divorcés, etc. Dans le dispositif de parentalité, on décrit des situations multiples de parentalité en respectant leurs droits. Ce changement a pris plusieurs siècles. Les termes de parenté, «père» et «mère» auxquels il ne faudrait pas toucher sont aussi le lieu de rapports de pouvoir masculin – féminin historiques. On ne peut dénier la réalité des transformations dans le dispositif de parentalité. Elles modifient les rapports de domination entre hommes et femmes, nommés suavement complémentarité par le Saint-Père. La dimension symbolique n’appartient pas aux religions qui l’ont vampirisée. Liberté, égalité définissent aussi des relations symboliques. Aujourd’hui, qu’on le veuille ou non, le dépositaire de la fonction de tiers entre parents et enfants et entre parents n’est plus «le Père» mais de facto et de jure l’Etat des citoyens et citoyennes : le débat actuel l’illustre.

Or, l’invocation par nombre de psychanalystes d’une prétendue «fonction paternelle» étrangère à l’histoire revient à maintenir en surplomb une figure «symbolique» qui garde jusqu’à la caricature les anciennes fonctions sociales du Père. Il s’agit de montrer le caractère universel, structural, de cette «fonction paternelle». Déplumée de ses pouvoirs politiques, elle se transforme astucieusement en une capacité symbolique de séparer la mère et l’enfant, objectif patriarcal inchangé. Le Saint-Père est devenu «infaillible» quand il a été dépouillé de tous ses Etats et parqué au Vatican. Le Père, le pater patriarcal, s’est transformé en Père symbolique, quand le statut des pères a changé. Le père est devenu l’interlocuteur prosaïque des enseignants, des travailleurs sociaux, du personnel de la justice et de la police, gestionnaires de facto et de jure des fonctions parentales. C’est contre cette évolution qu’on lui a attribué une «fonction paternelle» symbolique éternelle, quand il s’agit d’un symbolique des cavernes.

Il s’est constitué dans les années 50-80 en France, dans une sorte de contre-réforme, un corps de croyances théoriques retraitant certains éléments du freudisme, avec lesquels on a construit une «fonction paternelle», base irréfragable de la parenté. C’est avec cette construction de la «psychanaLacan» ajoutée à son original catholique du père, avec ce schéma théologique sous ses oripeaux «psychanalytiques» que certains tentent de faire pièce aux bouleversements vertigineux des parentalités en Occident. Or, il n’y a pas de «fonction paternelle» hors des rapports de sexe et de genre. Les fonctions des pères ou des mères dépendent du dispositif parental historique et géographique. Mais la problématique de la «fonction paternelle», loin d’appartenir au seul courant lacanien, circule dans l’ensemble de la psychanalyse française, réconciliant paradoxalement sur un mode œcuménique les courants majeurs de la psychanalyse officiellement divisés.

Ce courant réactionnaire met en danger depuis des années la psychanalyse sur tous les fronts. A travers sa clique médiatisée, il ne représente pas la psychanalyse, mais il lui nuit. Il est responsable d’une partie des critiques qui se sont accumulées depuis la même époque environ contre la psychanalyse. C’est une évidence si l’on considère la dernière des «affaires» qui défraient la chronique, la polémique concernant l’autisme. Un documentaire montrait sur un mode caricatural les cantiques de la «fonction paternelle», le Notre Père «psychanalytique» qui dit : les mères sont responsables de l’autisme, le bâton paternel est le Sauveur, etc. Jusqu’à quand laisserons-nous l’adhésion au credo paternel, qui sous-tend les résistances de la psychanalyse aux évolutions des rapports de parentalité et aux transformations sociales en général, ridiculiser la psychanalyse et compromettre pour la communauté les bénéfices du travail clinique remarquable qui se fait par ailleurs? Alexandre Koyré, dans Du monde clos à l’univers infini, décrit comment Dieu sort discrètement du paysage scientifique. Il relate que l’astronome Laplace répond à Bonaparte, qui l’interroge sur la place qu’il réserve à Dieu dans son Exposition du système du monde : «Citoyen Premier Consul, je n’ai pas eu besoin de cette hypothèse.» C’est de nos jours le tour du «père», la figure patriarcale du père que ce Dieu éclipsé représentait, de quitter la scène à son tour.

source: http://www.liberation.fr/societe/2013/01/10/psychanalyse-de-restauration-exception-francaise_873086

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> LA PSYCHIATRIE EN PERIL

Entretien avec Thierry Najman, Psychiatre des Hôpitaux, chef de pôle (Hôpital psychiatrique de Moisselles) paru dans Lien Social, n° 1084 du 29 novembre 2012, pp. 18 et 19.

 

 

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LA PSYCHIATRIE EN PERIL

 

Face au « dépérissement » du secteur psychiatrique, le Dr Thierry Najman, propose, entre autre, de supprimer la Haute Autorité de Santé et la loi Hôpital Patient Santé & Territoire.

 

 

Selon certains "collectifs" (collectif des 39, la Nuit sécuritaire, etc..) la psychiatrie aujourd'hui  semble être en situation "de dépérissement". Est-ce également votre analyse de la

situation ?

 

Absolument. Deux lois votées durant le précédent quinquennat ont fait basculer la psychiatrie publique dans un autre registre :

La loi Hôpital Patient Santé & Territoire (HPST) de décembre 2009 a profondément modifiée l’organisation interne des hôpitaux en entérinant le modèle de l’entreprise privée pour l’hôpital. Cette loi sous-entend que la santé est une marchandise comme une autre. Les hôpitaux sont désormais soumis à des contraintes semblables aux entreprises privées, en particulier en matière budgétaire, sans avoir par ailleurs les prérogatives du privé, puisqu’en même temps, les hôpitaux sont soumis à des directives fortes de l’état. En réalité, ce système n’a qu’un seul objectif, de nature financière.

Plus récemment, a été votée la loi du 5 juillet 2011 sur les soins sans consentement. Cette loi constitue une profonde régression. Sous couvert d’introduire l’intervention du juge des libertés et de la détention (JLD) pour protéger les patients d’une hospitalisation abusive, cette loi est à l’origine de nouveaux modes de soins sans consentement qui font, en réalité, le lit de beaucoup de dérives. Par exemple, il est désormais possible d’hospitaliser un patient sans son consentement, sur décision médicale, sans l’intervention d’un tiers, ce qui n’était pas possible avec la précédente loi de 1990. La loi de 1990 n’était pas parfaite. Mais la nouvelle loi, dont le fondement sécuritaire crève les yeux, tire la psychiatrie vers une fonction d’auxiliaire de police. De plus, il n’est pas certain que l’intervention du JLD protège les patients de quoi que ce soit, car la grande majorité des juges n’a reçu aucune formation clinique et doit prendre une décision en quelques minutes dans un domaine qu’ils ne connaissent pas.

A cela s’ajoute beaucoup de difficultés issues d’un manque de moyen et d’un envahissement bureaucratique hallucinant qui empêche les professionnels de la psychiatrie de se consacrer à ce qui devrait être le cœur de leur métier, c’est-à-dire la clinique, le soin et la prévention de la souffrance psychique. Bien entendu, cet envahissement administratif se fait au nom de la « qualité », érigée en nouvelle religion d’état. La démarche d’accréditation élaborée selon une logique totalement surréaliste, et par des gens qui ignorent visiblement tout du terrain, finit d’étouffer l’hôpital et aura peut-être raison de lui. De plus, les procédures qualités ont un coût humain et financier qui est totalement illogique dans le contexte d’aujourd’hui.

 


Ces dernières années la stigmatisation de certains malades mentaux (largement médiatisée)  a autorisé certaines "politiques de santé mentale", à vouloir instrumentaliser la psychiatrie pour des visées "sécuritaires". Quelles en sont aujourd'hui les conséquences ?



Les conséquences sont graves. Nicolas Sarkozy, avant de faire voter la loi du 5 juillet, a voulu gagner des bulletins de vote, en stimulant la peur. Il s’agit d’une stratégie politique connue. La peur des fous, comme la peur des étrangers, par exemple, permet à certaines personnalités publiques de proposer des solutions simplistes et illusoires, mais qui sert de refuge aux angoisses d’une population inquiète de l’avenir. Le précédent président de la République a profité de faits divers, pour cultiver l’amalgame entre dangerosité et folie, alors que plusieurs études montrent que les schizophrènes sont onze fois plus victimes d’agression que la population générale. Le racisme anti-fou est une réalité tangible à laquelle chaque société est confrontée. Le psychiatre Lucien Bonnafé, qui fut l’un des promoteurs du courant de psychothérapie institutionnelle, soulignait que le niveau éthique d’une civilisation se mesure aussi à la façon dont celle-ci traite ses fous. A chacun d’en tirer ses propres conclusions pour la période actuelle.

Concrètement, dans les services de psychiatrie, avec cette nouvelle législation sécuritaire, de nombreux psychiatres passent plus de temps à rédiger des certificats de soins sous contrainte, qu’à prendre soin des patients dont ils ont la charge.


Selon vous quelles seraient les principales mesures à prendre pour que la psychiatrie  redevienne  en France  une médecine  respectée au service des usagers?

Une première mesure simple, et qui permettrait à tout le monde de se porter mieux, les patients, comme les soignants, serait la suppression pure et simple de la Haute Autorité de Santé (la HAS) dont la toxicité crève les yeux. Lorsqu’on connait certains des avis rendus par cette haute instance de l’état, une décision de dissolution de la HAS s’impose. Je retiendrai les recommandations négatives, voire les interdictions de la HAS, concernant la psychanalyse et la psychothérapie institutionnelle, dans la prise en charge de l’autisme infantile, ainsi que concernant cette méthode de soin humaniste que constitue le packing. Aucune méthode de soin ne peut se prévaloir du monopole de l’efficacité, concernant cette pathologie grave de l’enfant. La prudence et la modestie devraient prévaloir face aux affirmations péremptoires. Tous ceux qui connaissent sérieusement ce domaine font la promotion de la pluridisciplinarité et de l’ouverture aux approches plurielles et multidimensionnelles.

Il découle également de mon propos, la nécessité d’abroger la loi HPST ainsi que celle du 5 juillet 2011. Je réponds à votre question, tout en ayant conscience du caractère utopique de ma réponse.

Réintroduire une dimension humaniste dans la psychiatrie devient une urgence. Deux notions qui ont permis un développement constructif de la psychiatrie, après le second conflit mondial, sont en voie de démantèlement complet. Il faudrait les restaurer. Il s’agit de la notion de « service public », que l’Union Européenne est en train de diluer, voire de dissoudre dans des concepts abscons néolibéraux, comme celui de « service d’intérêt général ». Il s’agit aussi du « secteur psychiatrique » qui disparait de tous les textes actuels au profit de notions purement administratives comme celles de « territoire de santé ». La théorie du « secteur psychiatrique » véhicule bien autre chose, en particulier du côté de la clinique et du côté des objectifs de la psychiatrie en matière d’accompagnement des plus malades, et des plus démunis.

Thierry Najman

Propos recueillis par Guy Benloulou.

 

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> "Intervention d'Hervé Bokobza au séminaire d'Asnières"

Le Docteur Hervé BOKOBZA interviendra dans le séminaire du secteur d'Asnières-sur-seine :

 

 

 

Le mardi 22 janvier de 10h à 12h30.

 

          Ce psychiatre a été formé à la psychiatrie à l'hôpital de Moisselles, dans lequel il est arrivé comme externe en 1972. Par la suite, il est devenu médecin directeur de la clinique de psychothérapie institutionnelle de Saint-Martin de Vignogoul.

         Hervé Bokobza a été président des états généraux de la psychiatrie en 2003. Il est l'un des fondateurs du collectif des 39 et reste actuellement parmi ses membres les plus actifs. Il est également psychodramatiste.

 

          Son intervention qui se situera au croisement de l'histoire de la psychiatrie et des concepts issus de la psychothérapie institutionnelle sera suivi d'un débat animé par le Docteur Thierry NAJMAN.

 

 

 

 

LIEU:  HÔPITAL DE JOUR Sandor FERENCZI

35, rue Robert Dupont  – 92600 ASNIERES-SUR-SEINE

 

 

Inscription obligatoire et gratuite auprès de Virginie PRIEUR

TEL: 01.41.32.24.35

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> De l'Inutile, de l'ambiance et des entours


 

 

DE L’INUTILE, DE L’AMBIANCE ET DES ENTOURS

 

Intervention du Dr Hervé Bokobza*

 

Vendredi 25 Janvier 2013 à 20H Mairie de Magrin (81)

 

 

Tout ces petits riens, ces trois fois rien, ces pas grands choses, ces petites attentions, ces je ne sais quoi, ces petits pas, ne constituent ils pas au final le soin en psychiatrie ?

N’est ce pas là « la moindre des choses » comme si bien défini par Jean OURY.

Ne faut-il pas plus encore construire ou reconstruire ces brefs instants pour continuer à prendre soin ?

C’est sur nous ne serons plus alors dans les nomenclatures officielles, les classifications, la certification, ni dans les prises en charge certifiées conformes ou dans les preuves biologico-scientifiques.

Il faudra nous aventurer dans l’humain, la compréhension, l’écoute, l’analyse, la singularité.

Nous pensons qu’il est encore possible à l’heure actuelle de travailler les milieux de soin pour créer des espaces de confiance avec les équipes, les patients et leur famille.

Ne passons pas à coté de ces petits riens, maintenons contre vents et marées une certaine ambiance.                                                                                                              

L’inutile, en apparence, ne serait il pas finalement le plus utile ?

* Hervé BOKOBZA, Psychiatre, Psychanalyste, ancien  médecin directeur de la Clinique Psychothérapique St Martin de Vignogoul.

 Entrée libre

Ps : Pour maintenir une certaine ambiance et prolonger notre soirée « inutile »… en apparence, il sera utile que tu apportes un petit quelque chose… à boire ou à manger !

 

  Mail : lespsycausent@gmail.com  Site : http://lespsy-causent.over-blog.fr/    

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> La loi HPST : oubli de l’éthique ?

La loi HPST : oubli de l’éthique ?

 

« La loi est un projet d’organisation sanitaire et non de financement. A terme, elle doit permettre de mettre en place une offre de soins graduée de qualité, accessible à tous, satisfaisant à l’ensemble des besoins de santé »

En dépit de cette affirmation dans son préambule de présentation, la loi HPST, de part sa conformité aux directives européennes, aux impératifs du système économique dominant permet-elle aux acteurs du secteur médico-social d’exercer leurs missions dans le respect de leur éthique ?

Cette question, essentielle, se doit d’être posée notamment aux associations à but non lucratif qui oeuvrent au service des personnes en situation de handicap et des personnes âgées.

Restrictions financières, convergence tarifaire, Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens, évaluation, démarche « qualité », protocoles, et à brève échéance, marchandisation, sont autant d’éléments qui conduiront les associations, si elles ne réagissent pas, à passer du rôle de concepteur à celui de prestataire de services.

A défaut…QUID DE L’ETHIQUE ?

Journée d’échanges et de réflexion le jeudi 24 janvier 2013 – 9h à 18h – à l’Université Evry Val d’Essonne.

Renseignements : D Naels 06 71 03 95 37 – dominique.naels@gmail.com

DEROULEMENT DE LA JOURNEE

 

 9h00 : Ouverture par le Président de l’Université d’Evry et Jérome Gudej, Député, Président du Conseil général de l’Essonne

9h30 Bernard TEPER, membre du Haut Conseil de la Famille :

« Un recul critique sur la loi »

 

11h00 Thierry NAJMAN, Psychiatre des Hôpitaux, chef de pôle à l’hôpital de Moisselles :

« La qualité, nouvelle religion de la société néolibérale ? »

 

12h45/14h30 Pause déjeuner

 

14h30 Philippe NASZALYI et Daniel BACHET, professeurs à l’Université d’Evry :

« La santé, une valeur… marchande »

16h00 Roger FERRERI, Psychiatre, chef du service de psychiatrie infanto-juvénile de l’Essonne :

« Des ordonnances Juppé à la loi Bachelot »

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