>On l'appelait Tom (mardi 18 octobre à 19h30)

 

 

le 18 octobre prochain à 19H30 salle Jean dame 17, rue Léopold Bellan 75002 Paris

 

Le débat, qui suivra la projection, sera animé par Patricia Chalon (rédactrice en chef de la revue Enfance Majuscule)

 

Avec :

Michel Manciaux (Professeur en pédiatrie sociale)

Michelle Anker (collaboratrice de Tom à l'INSERM)

Marcel-Francis Kahn (Professeur de médecine)

Gilles Roland-Manuel (Psychiatre)

Frédéric Signoret (ancien éducateur au foyer de Vitry)

 

Stanislaw Tomkiewicz (dit Tom) est un survivant du ghetto de Varsovie (Pologne) et du camp de concentration de Bergen-Belsen. Arrivé en France en 1945. Il y est soigné du typhus puis de la tuberculose. Il devient médecin pédiatre et psychiatre des Hôpitaux de Paris et passe sa vie à soigner et à défendre les enfants maltraités, les adolescents délinquants et les polyhandicapés. Devenu directeur de recherche de l’Inserm, il oriente son travail contre les violences institutionnelles. Militant engagé au PCF jusqu’en 1970, il va soutenir le combat des algériens du FLN puis de tous les « damnés de la terre ».

Share

5 réflexions sur « >On l'appelait Tom (mardi 18 octobre à 19h30) »

  1. j'ai rencontré Stanislas Tomkiewicz le 11 septembre 2001 ( une date pareille, on s'en souvient !). Je venais de lire son livre l'Adolescence volée et j'avais été très touchée par ce qu'il rapportait et la façon dont il le rapportait. Un coup d'audace ( la fameuse audace des timides) me fit lui téléphoner et lui demander un rendez-vous pour lui dire combien son livre m'avait remuée et émue. Je suis tombée sur un homme ouvert et chaleureux qui accepta ma demande de rendez-vous sans problème.
    Ce rendez-vous fut surtout consacré, ce que je n'avais pas prévu, à parler de moi, mon histoire et pourquoi ce livre m'avait touché. J'avais déjà ce projet, moi personne souffrant de maniaco-dépression, de faire des études de psychologie, mais je me sentais illégitime, en raison de mon histoire et de ma pathologie, à pouvoir entreprendre ces études.  Stanislas Tomkiewicz me dit ne pas écouter ce sentiment d'illégitimité qui était le mien à l'époque, et me déclara qu'au contraire j'étais parfaitement légitime à vouloir étudier ce domaine, puisqu'en m'y conscacrant, je saurais de par mon histoire et ma chair, à quoi cela fait concrètement référence et que ce ne serait pas uniquement des connaissances théoriques.
    Cette reconnaissance, cette autorisation qui m'était donnée à entreprendre des études qui m'intéressait au plus haut point, je la garde comme un trésor précieux et inestimable et je m'y réfère souvent dans des moments de doute et de découragement.  Vraiment, je peux dire que cette(trop) brève rencontre avec S. Tomkiewicz a changé ma vie et a contribué largement à me redonner un courage d'entreprendre et un dignité, à mes yeux, que je croyais avoir perdue. Merci à vous, Mr. Tomkiewicz.

  2.  
     J'ai eu la chance de rencontrer Tom dans un cadre professionnel, il m'a supervisé quand je travaillais dans une équipe dirigée par un autre grand Monsieur sans doute moins connu, Joe Finder (à droite sur la photo). Ces deux grands personnages ont beaucoup compté dans ma vie de jeune professionnel, traçant de manière indélébile un chemin dont je ne me suis pas beaucoup écarté (un peu quand même …). 
    Comme je regrette de ne pas être à Paris le 18 Octobre, juste pour voyager dans le temps, pour participer à cet hommage, juste pour me souvenir "qu'en ce temps là", l'intelligence pure, la gravité et la légèreté toutes ensembles cohabitaient non pas au service des chiffres, de la sécurité et de l'évaluation, mais à celui de jeunes abîmés qui ont eu la chance de se poser, de se soigner, de grandir en continuant à trouver des adultes qui les aiment et les accompagnent malgré toutes leurs conneries passées et encore à venir ! 

  3. un jour  j'ai demandé à une psy :  " comment trouver un bon psy?'' Elle m'a répondu : "   quelqu'un qui a beaucoup souffert". Stanislas Tomkiewiz semble en ëtre une preuve. Lucile égalera et peut-ëtre dépassera le maître, comme Jcaucour. Grand merci à tous les trois.

  4. C'est une grande émotion chaque fois que je repense à cette rencontre qui embellit la vie. C'était dans les années 1987. J'ai été désigné pour mettre au point le premier séminaire national concernant les maltraitances sexuelles envers les enfants. Le Pr Manciaux nous supervisait. Puis j'ai été invité aux journées de septembre organisées par Mme Dorlac, secrétaire d'état à la santé.
    C'est là que j'ai pu rencontrer Stanislav Tomkiewicz. Chacune de ses phases pétillait et portait en elle simultanément plusieurs idées brillantes, malicieuses, subversives. Une stimulation continue et une délectation incommensurable…
    J'ai appris son décès avec retard, en 2007 et cela m'a frappé douloureusement, comme pour la perte d'un proche, comme s'il ne "pouvait pas disparaître… Ses livres m'ont profondément bouleversé et ses idées ont souvent guidées ma pratique. Sa présence m'est encore proche malgré les années.
    Pendant les deux ou trois années où se sont renouvelées ces rencontres, ce fut un réel bonheur que de le retrouver. Une rencontre lumineuse, comme j'ai eu la chance d'en avoir quelques unes dans mon existence. Je porterai toujours en moi le souvenir de cet être simple et exceptionnel à la fois.
    Jacques ELKINE, médecin

Les commentaires sont fermés.