3 réflexions sur « >Psychiatrie et justice : quel traitement médiatique ? (Lille, le 22 novembre) »

  1. Je n'irai pas à cette journée: trop loin de chez moi, et je suis trop inhibée pour ouvrir ma gueule en public de toutes façons, mais le sujet m'intéresse vraiment beaucoup… Encore hier et aujourd'hui, à propos de l'agression d'un contrôleur SNCF, on entend répéter les amalgames honteux entre maladie mentale et délinquance: l'agresseur serait, selon les uns ou les autres, "un déséquilibré", un "malade mental", "un fou"… Pourquoi ne nous dit-on pas aussi s'il a le Sida ou s'il est enrhumé ?
    Un acte délinquant est un acte délinquant et doit être traité comme tel dans les médias , sans préciser la couleur de peau ou l'origine ethnique ou le profil psychologique des agresseurs.
    Je voudrais bien savoir aussi pourquoi toutes les agressions physiques sur les personnes ne reçoivent pas le même traitement médiatique. Nous informe-t-on de chaque cas de violence conjugale ? Est-ce parce que c'est moins grave, admissible par la société ? ou est-ce parce qu'elles sont trop nombreuses?
    Il y en a marre que les personnes en fragilité psychique soient constamment stigmatisées et qu'on alimente la peur du public envers tous ceux qui ont l'air un peu différents.
    Quels moyens a-t-on pour lutter contre ces discriminations répétitives?
     

  2. C'est bien se qui se passe à LILLE comme arrabiata et son article qui est aussi très bien. Il y a des passages à l'actes de la part de délinquant sous couvert de l'Etat, il serait difficile de le nier, de savoir qu'on a subit des pressions lorsqu'on faisait son service militaire par exemple, etc..La personne fragile, il y a beaucoup, beaucoup plus que celles qui sont vus par un psychiatre. En parallèle, il y a des gens dans les équipes soignantes qui vont aussi très loin, dans les ralations intra-personnelles. Cela dit, c'est bien les violences les plus nombreuses dont on ne parle pas. Violence militaire, violence privée, ou professionnelle. Il y a une déstructuration du pays qui va croissante et donc une violence autant passive qu'active. Le quotidien est haché, sans grand renouvellment..Les jeunes sont très sensibles, de plus en plus différents, dans un sens cela prouve qu'ils ont plus de personnalité, dans un autre sens la personnalité plus affirmée fait naitre de nouvelles différences, souvent une réelle passivité mais aussi de trop fotes passions. Or, la psychiatrie pour moi n'aime pas les passionné, je ne sais qui de la psychiatrie ou du passionné a réellement  raison. Une chose est sur partout, trop c'est trop et pas assez c'est pas assez..

  3. arrabbiata complètement d'accord avec vous. Il y a trois forme de stigmatisation:
    l'expérience de troubles mentaux (ou l'imposition d'un tel diagnostic) ; une forme physique déformée ou une différence non-désirée ; ou l'ensemble d'une race, religion, croyance, etc
    Seule est protégé la stigmatisation suivant la race. Bien défendu par une organisation comme le MRAP, tant manquement est systématiquement sanctionné par un dépôt de plainte. Deux ministres en ont fait les frais et c'est très bien.
    Peut-on m'expliquer pourquoi il en est pas de même pour la maladie mentale? Notre journal locale le bien surnommé DAUBé pour Dauphiné Libéré, fait une demie page entière sur un soit disant Schizophrène ayant poignardé un passant à Grenoble et comme cela ne remplissait pas assez, on repasse une couche avec l'assassinat de 2008 (il y a trois ans). Vraiment on se fout de la gueule du monde.
    N'y-a-t-il pas un moyen pénal d'imposer le même traitement à ce genre d'affaire que dans le cas du racisme. Quel est le journal qui ose maintenant donner l'origine ethnique d'un supect.
    Aucun et c'est heureux

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