>Lettre ouverte

Monsieur le Président du Conseil National de l’Ordre des médecins, Mesdames et Messieurs les parents de personnes autistes, Deux médecins, le Professeur Pierre Delion, « véritable promoteur du Packing en France1  », Chef du Service Psychiatrie Enfant et Adolescent du CHRU de Lille, et le Professeur David Cohen, Chef du Service Psychiatrie Enfant et Adolescent de l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière ont été ou sont convoqués devant leurs Conseils départementaux de l’Ordre des médecins suite à la plainte d’une association représentant des familles de personnes autistes, l’association Vaincre l’Autisme. Leur délit : soutenir le principe d’une recherche scientifique validée dans son objet et son protocole par le Comité de Protection des Personnes du CHRU de Lille, recherche menée dans le cadre d’un Programme Hospitalier de Recherche Clinique National (PHRC), validé en 2008 (PHRC 2007/1918, n° Eudra CT : 2007-A01376-47), financée par le ministère de la Santé et dont le thème est « L’efficacité thérapeutique du packing sur les symptômes de troubles graves du comportement, notamment les automutilations, des enfants porteurs de TED/TSA  ».


Ces plaintes2  constituent une véritable attaque personnelle et professionnelle difficile à comprendre quand on prend le temps de connaître l’objet de ces attaques et les hommes qui en sont les victimes.

De plus, les comparutions devant le Conseil de l’Ordre s’accompagnent d’appels à la manifestation devant les dits Conseils, selon des méthodes d’un autre âge qui interrogent sur les véritables motivations de leurs instigateurs. Elles rejoignent d’autres mobilisations telles celles qui ont violemment attaqué les équipes pratiquant l’avortement ou celles, plus récentes, exigeant l’interdiction de représentations culturelles jugées blasphématoires au nom de la religion.

Or, la recherche scientifique est tout sauf un blasphème, même si elle va à l’encontre de convictions qui peuvent, en elles-mêmes quand elles ne se manifestent pas sur le mode du dénigrement et de la disqualification, être respectables. La science n’est pas un dogme, Pierre Delion et David Cohen ne prétendent pas détenir la vérité, ils la cherchent. « Toute connaissance est issue d’un processus de construction, processus qui consiste en une réorganisation qualitative de la structure initiale des connaissances et qui peut s’assimiler à un changement de conceptions3 .

Pierre Delion rappelle que « ils [ les scientifiques] savent bien qu’avant de pouvoir démontrer quelque vérité scientifique que ce soit, le chercheur émet des hypothèses abductives (j’ai l’intuition que) puis conduit ses recherches pour tenter de démontrer de façon déductive et inductive les hypothèses émises. S’il n’y avait pas d’abord des intuitions basées sur la clinique, aucune découverte n’aurait pu être faite en médecine, ni a fortiori démontrées dans le cadre de l’Evidence Based Medicine . » C’est la base même de la recherche expérimentale.

Une étude scientifique ne préjuge pas de son résultat, ce que font les associations de parents d’enfants autistes qui ont décidé que cette technique « relevait de la torture4  », qu’elle était pratiquée « sans protocole, sans évaluation et sans résultat3  » voire qu’elle « ouvrait la voie à l’abus sexuel5 »  et qu’il fallait y mettre un terme parce que « dénuée de tout respect et de toute dignité3  ».

Pourquoi, donc, s’opposer à un examen scientifiquement validé de la question du packing ?

Le packing, contrairement à ce que laissent entendre ceux qui demandent son interdiction, n’a pas pour origine la psychanalyse et il existe une abondante littérature scientifique sur cette technique, anglo-saxonne notamment6 . Il trouve sa source dans la médecine antique et repose sur l’utilisation de l’eau dans les soins physiques et psychiques, l’hydrothérapie étant utilisée en Grèce dès le VIIIème  siècle avant Jésus-Christ. Soranus d’Ephèse la recommande au Ier  siècle de notre ère pour soigner la dépression. Au XVIIIème  siècle, Pinel demande que l’on utilise les bains chauds à visée de relaxation. Cullen, médecin anglais, est le premier à recommander les enveloppements humides dans le même but. En 1948, Paul Sivadon a utilisé des approches corporelles à base d’eau, à Sainte Anne, « pour favoriser le sentiment de sécurité, la prise de conscience de l’existence corporelle et la relation avec les objets et les personnes  ». En 1966, un psychiatre américain, Woodbury introduit sa méthode d’enveloppement (“packing” en anglais) en France : la technique est la même mais l’enveloppement se déroule en présence d’un infirmier qui reste aux côtés du malade en permanence durant ce temps d’enveloppement. « Le but de ce traitement est de donner au malade une stimulation du schéma corporel, de contrôler ses tendances autodestructrices et agressives, sans l’aliéner par les médicaments ou l’isolement  ». 

La technique du packing sera proposée pour le traitement des enfants et adolescents autistes les plus gravement malades ou qui présentent des troubles graves du comportement (hyperactivité, instabilité grave, auto- ou hétéro-agressivité, stéréotypies envahissantes, anorexie grave, insomnie rebelle notamment).

Il s’agit donc de valider, ou non, scientifiquement « L’efficacité thérapeutique du packing sur les symptômes de troubles graves du comportement, notamment les automutilations, des enfants porteurs de TED/TSA  », en aucun cas traiter l’autisme ou ce que l’on nomme aujourd’hui les Troubles Envahissants du Développement (TED). Le Professeur Pierre Delion a maintes fois rappelé que « le packing ne concerne que quelques enfants porteurs de TED/TSA lorsqu’ils présentent des signes graves voire gravissimes de troubles du comportement, pour lesquels une indication précise doit être posée et une formation de l’équipe réalisée dans de bonnes conditions  ».

Tout le monde est aujourd’hui d’accord pour dire que l’autisme, on devrait probablement dire les autismes, est un trouble neuro-développemental, entrant dans le cadre des troubles envahissants du développement ce qui ne préjuge en rien de son étiologie qui demeure inconnue, les hypothèses allant des anomalies génétiques aux atteintes infectieuses ou toxiques, probablement associés à des degrés divers.

Il n’existe pas de traitement curatif de l’autisme. En revanche, de multiples approches de prise en charge ont vu le jour depuis la découverte de ce syndrome, approches issues de divers courants théoriques et fondées sur des conceptions très diverses de l’autisme7 . De manière pratique, des études scientifiques ont à ce jour permis de démontrer l’efficacité d’une prise en charge précoce à l’aide d’approches éducatives comportementales (ABA8 ), cognitives (TEACCH) ou développementales. La littérature scientifique est unanime sur ce point : il faut que l’intervention éducative soit précoce, massive et structurée.

Mais, quel que soit la nature du handicap ou de la différence de la personne autiste, le mérite de la psychiatrie et de la psychanalyse aura été de montrer qu’elle demeure un être de relation, doté d’un inconscient, tout comme ses parents, et que les interactions relationnelles et identificatoires sont modifiés par le trouble. Et ce même si l’on réduit l’inconscient à ses dimensions cognitives, ce qui n’est plus le cas des neuro-biologistes, Lionel Naccache considérant même Freud comme le Christophe Colomb des neurosciences9 .

L’époque n’est plus aux antagonismes, neurosciences versus psychanalyse par exemple, et l’ensemble de ces disciplines se confrontent utilement au travers d’interfaces que nous avons été nombreux à appeler de nos voeux. « Une réflexion critique qui confronte les diverses approches des sciences de la vie et des sciences de l’homme et de la société autour du cerveau de l’homme et de sa fonction devient nécessaire10.  » Dès que l’on parle de l’homme et de la nature, il faut « nouer sciences fondamentales et sciences humaines  » dit Michel Serres.

Il ne suffit pas de se targuer d’autres autorités scientifiques qui, en l’occurrence, s’appuient sur des préjugés qui ont une construction scientiste voire idéologique, pour invalider le travail de plusieurs années au service d’une cause que Pierre Delion et d’autres ont défriché de longue date : combien d’entre nous ne se sont-ils pas intéressés grâce à lui à l’autisme, d’abord par une grande ouverture d’esprit clinique et une réflexion plurifactorielle sans exclusive assortie d’une grande rigueur scientifique ? Si le regard commun et scientifique sur l’autisme a pu évoluer dans ce pays, on le lui doit en grande partie, il suffit de lire ses travaux et ses publications avec honnêteté.

Les attaques visant Pierre Delion, David Cohen, Daniel Widlöcher et Bernard Golse visent aussi toute une profession, que le Syndicat des Psychiatres des Hôpitaux avait appelé à juste titre la Communauté soignante, dans une optique de « mise en cause des compétences médicales de la psychiatrie  » et, plus généralement, de disqualification de la psychiatrie et de la psychanalyse.

Comment attaquer Pierre Delion, dont l’intégrité professionnelle, le sens éthique et l’humanité peuvent difficilement être discutés par quiconque est de bonne foi ? « Nous sommes tous des Pierre Delion  » disait le Syndicat des Psychiatres Hospitaliers, nous dirions plutôt « Nous voudrions tous être des Pierre Delion  ». Et avoir ses qualités humanistes, son profond respect de l’autre souffrant, sa rigueur scientifique, sa compétence dans l’animation des équipes dont il a eu la charge, sa qualité d’enseignant “maïeutique”, la cohérence qui est la sienne entre sa pratique et son enseignement, son attachement à la “défense et illustration” de la prise en charge des enfants autistes et de leurs familles. Son travail, son enseignement plaident pour lui mieux que quiconque ne pourrait le faire. A travers lui, c’est toute une conception de l’humain, du social et du scientifique qui est en jeu. Et ces attaques inquiètent car elles traduisent une dérive qui voudrait que ceux qui prennent en charge les personnes en souffrance psychique les remplacent, en coupables expiatoires, comme objets de fantasmes primaires stigmatisants. Ainsi, les acharnés de la guérison sont nombreux dans le champ des médecines différentes, précisément parce qu’ils cherchent toujours et encore l’arme absolue qui puisse enfin avoir raison des échecs thérapeutiques qu’ils ne supportent pas.

L’autisme est une souffrance, pour l’autiste d’abord, pour ses proches ensuite. La douleur des parents doit être respectée et entendue, y compris quand elle s’exprime de manière excessive.

Mais l’alliance thérapeutique que prône l’ensemble des dispositifs voulus ces dernières années par les pouvoirs publics suppose respect mutuel et confiance réciproque. La controverse n’est pas inutile, « Le mot liberté n’admet, par définition, aucune restriction11  », si elle fait progresser la lutte contre la souffrance. Chacun doit se regarder en conscience, la pratique de la psychiatrie et de la psychanalyse n’ont pas toujours été heureuses en matière d’autisme, toutes les associations de parents d’autistes ne se reconnaissent pas dans des discours excessifs, et chercher comment concilier au mieux « corps et esprit humains, inséparables12  ».

Cette nécessaire alliance, chacun doit y participer. Autistes  dans la mesure de leurs moyens, parents  qui doivent trouver une réponse à leur détresse et aider leur enfant à progresser autant qu’il lui est possible afin de « garantirl’intégration des personnes autistes en milieu ordinaire ou la création de places adaptées en milieu spécialisé13  » ; pouvoirs publics , qui doivent éviter toute posture démagogique, proposer des espaces de médiation et soutenir toute recherche, sans exclusive aucune, qui permettra de faire avancer les connaissances en matière de troubles envahissants du développement ; les médias, qui doivent aider à la prise de conscience en ces matières mais aussi informer de manière objective. Les professionnels  enfin, dont le dévouement ne peut être contesté et qui, quoi qu’il advienne et quel que soit le champ de compétence de leur intervention, demeureront un maillon indispensable à l’évolution positive des enfants et adultes concernés.

Ces alliances sont tout le contraire de démarches qui ont une construction sectaire en ce sens qu’en s’appuyant sur la détresse et l’émotion au détriment de la réflexion critique, elles se soutiennent du “principe de simplification”, supercherie visant à séduire les personnes en détresse par l’indication d’une “voie unique”, factice face à la complexité des problèmes posés, voie qui, en ce sens, constitue une régression épistémologique.

Claude Finkelstein, présidente de la FNAPSY, rappelle que « les chapelles en psychiatrie sont devenues des sectes, chacune pensant avoir “raison” contre la “déraison” et ceux qui en souffrent sont les patients, non les familles, même si j’en suis sûre celles-ci sont de bonne foi. Seul le patient peut dire si telle ou telle intervention lui a servi . » Pour toutes ces raisons, nous soutenons Pierre Delion, David Cohen, et tous les professionnels mis en cause dans leur démarche scientifique, clinique et thérapeutique, et nous dénonçons la véritable chasse aux sorcières dont ils sont l’objet. Nous demandons qu’ils reçoivent tout l’appui qu’ils méritent de la part de leurs confrères de l’Ordre des médecins, en reconnaissance de leur courage, de leur rigueur et de leur compétence et pour l’ensemble de leur oeuvre

 

1 Vaincre l’Autisme (ex Association Léa pour Samy)


2 Ces comparutions, fondées sur un supposé manque de rigueur scientifique et une volonté de nuire interviennent dans un contexte particulier dont témoigne la diffusion d’un film, « Le Mur », construit uniquement à charge contre la psychanalyse et les psychanalystes et qui, grâce à un montage subtil, discrédite trois professionnels, Pierre Delion, déjà, Daniel Widlöcher et Bernard Golse. Ce document, quelle que soit la volonté explicite de ses auteurs, ne vise pas à faire le point sur l’apport (ou non) de la psychanalyse dans la prise en charge des autistes, critique s’il le faut, mais à constituer un dossier à charge qui ridiculise les professionnels.

3 Hélène Hagège : La démarche scientifique : invariants et spécificités disciplinaires, une approche épistémologique, LIRDEF, Université Montpellier II – IREM, février 2007

4 Vaincre l’Autisme

5 Site officiel du Collectif de soutien au film « Le Mur »

6 Le Professeur David Cohen en donne maintes références dans son argumentaire. Parmi les articles récents, citons :

1. Hospital and Community Psychiatry. 1986, 37: 287-288.

2. Am J Psychiatry. 1988, 145: 242-245.

3. Neuropsychiatrie de l’Enfance et de l’Adolescence. 2009, 57 : 529-534.

4. Clinical Neuropsychiatry. 2009, 6: 29-34.

5. Journal of physiology. 2010, 104: 309-314

6. Issues in Mental Health Nursing, 2009, 30:491-494.

7. Adolescent Psychiatry. 2011, 1: 163-168

7 Voir les travaux, notamment de Jacques Constant et ceux de Centre Ressource Autisme de Languedoc-Roussillon à la demande du ministère de la santé en 2007

8 qui connaît également ses détracteurs, on lira sur ce point l’ouvrage très documenté de Laurent Mottron, « L’autisme, une autre intelligence : Diagnostic, cognition et support des personnes autistes sans déficience intellectuelle », Editions Mardaga, 2004, 235 pages

9 Le nouvel inconscient, Poche Odile Jacob, février 2009

10 L’homme de vérité, Jean-Pierre Changeux, Editions Odile Jacob, Paris, 2002, page 9

11 Jean Yanne, Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil

12 Pierre Delion, Lettre ouverte

13 Autisme France

Marie-Noëlle Alary, psychiatre des hôpitaux,  Mathieu Alary, doctorant en neuro-imagerie, Patrick Alary, psychiatre des hôpitaux,  Claude Allione, psychanalyste,  Marie Allione, pédopsychiatre des hôpitaux, Jean-David Attia , pédopsychiatre des hôpitaux en retraite, Guy Baillon , psychiatre des hôpitaux en retraite, Mathieu Bellahsen , psychiatre de secteur, Jean Bertrand , Psychiatre, Liège, Belgique, Dominique Besnard , Psychologue, Directeur National des CEMEA, Jean-Raphaël Bessis , Psychologue clinicien, Gérard Boittiaux , psychiatre des hôpitaux, Michel Botbol , professeur de pédopsychiatrie, Alain Bouvarel , psychiatre des Hôpitaux, président du CNASM, Loriane Brunessaux , pédo-psychiatre, Marie-France Canoville , addictologue des hôpitaux, Frédérique Cataud , cadre de santé – assistante chef de Pôle, Patrick Chaltiel , psychiatre des hôpitaux, Sophie Charancon , Martine Charlery , pédopsychiatre, Dorota Chadzynski , psychomotricienne, psychologue clinicienne, Patrick Chemla , psychiatre des hôpitaux, Jean-Luc Chevalier , psychologue clinicien, Jacques Constant , pédopsychiatre des hôpitaux en retraite, formateur sur la question de l’autisme, Alain Couvez , psychiatre des hôpitaux, chef de service, Jean-Yves Cozic , psychiatre des hôpitaux, président du Syndicat des Psychiatres Français, Jean-Michel de Chaisemartin , psychiatre des hôpitaux, Pascal Crété , psychiatre, directeur Foyer Léone Richet, Alain Darbas , directeur de Stéphanie Dauver , pédopsychiatre des hôpitaux, Francine Delionnet , ex-enseignante spécialisée, Marie-Philippe Deloche , psychiatre MGEN, Matthieu Duprez , Psychiatre des Hôpitaux, Bernard Durand , pédopsychiatre des hôpitaux en retraite, Président de la FASM Croix-Marine, Michel Duterde , ex-responsable des CEMEA, Claude Finkelstein , présidente de la FNAPSY, Martine Fournier , psychiatre hospitalier, Lise Gaignard , psychanalyste, Nicolas Geissmann , psychiatre des hôpitaux, Roger Gentis , psychiatre retraité de secteur public, Patrick Genvresse , pédopsychiatre des hôpitaux, Yves Gigou , formateur, Geneviève Giret , pédopsychiatre des hôpitaux, Pierre Godart , psychiatre des hôpitaux, chef de pôle, Philippe Goossens , psychiatre, Bruxelles, Belgique, Marie-Christine Hiébel , directrice d’Etablissement public de santé, Ariane Hofmans , psychologue, Michel Jadot , psychiatre médecin-directeur du service de santé mentale de Verviers, Belgique, Christine Jedwab , Psychologue clinicienne, Dina Joubrel , Psychiatre des hôpitaux, Claire Jutard , psychomotricienne, Dimitri Karavokyros , Psychiatre honoraire des Hôpitaux, Anja Kloeckner , psychomotricienne, Yves Le Bon , psychologue-Clinicien, psychanalyste, chargé d'Enseignement à l'Université de Paris 7-Diderot, Paul Lacaze , neuropsychiatre d'exercice privé libéral et institutionnel, Yvon Lambert , formateur retraité des CEMEA, Georges Lançon , pédopsychiatre, Dominique Launat , psychologue, Agnès Lauras-Petit , psychomotricienne, docteur en psychologie clinique et pathologique, Catherine Le Berre , cadre de santé, Michel Lecarpentier , psychiatre, Catherine Legrand-Sébille , socio-anthropologue, maître de conférences, Leïla Lemaire , comédienne, Marc Livet , cadre de santé, Stéphanie Levêque , pédospychiatre, Marie-Hélène Lottin , psychiatre, psychanalyste, Jean-Jacques Lottin , directeur d'études de santé publique, Paul Machto , psychiatre des Hôpitaux, psychanalyste, Jacqueline Mairot , psychiatre, Sandrine Malem , psychanalyste, Marie-Line Marcilly , cadre coordonnateur, Esteban Morilla Martinez , psychiatre des hôpitaux, Vincent Marzloff , interne en psychiatrie, Bénédicte Maurin , membre du collectif des 39, éducatrice spécialisée en pédopsychiatrie, Simone Molina , psychanalyste, Joseph Mornet , psychologue, secrétaire général de la FASM Croix-Marine, Françoise Nielsen , psychanalyste, Joséphine Nohra-Puel , psychologue, psychanalyste, Heitor O'Dwyer de Macedo , psychanalyste, Vincent Perdigon , psychiatre des hôpitaux, Juliette Planckaert , psychologue honoraire des hôpitaux psychiatriques, Martine Ragot , aide-soignante, Philippe Rassat , Pédopsychiatre, Psychanalyste, Directeur médical de CMPP, Nathalie Renon , psychologue clinicienne, Elise Ricadat , psychologue clinicienne, Martine Rosati , psychologue, directrice de l’école de Bonneuil, Sara Rudel , psychologue, Cosimo Santese , psychanalyste-psychologue, Madeleine Sarrouy , pédopsychiatre, Pierre Sadoul , pédopsychiatre des hôpitaux en retraite, Gérard Sadron , directeur, Jacques Sarfaty , pédopsychiatre des hôpitaux, Madeleine Sarrouy , pédopsychiatre, Gérard Schmit , professeur de pédopsychiatrie, Sylvie Séguret , Psychologue, psychanalyste, Jean-François Thiébaux , psychiatre des hôpitaux, Marc Toulouse , psychiatre des hôpitaux, Bruno Tournaire-Bacchini , psychiatre des hôpitaux, Jean-Marc Triffaux , psychiatre universitaire, Liège, Belgique, Maria Eugenia Uriburu , psychologue clinicienne, Pierre Vaneecloo , psychiatre des hôpitaux, retraité, Lucie Verkaeren , monitrice IDE, Benjamin Wouts , diplômé en psychologie,

Association des Cadres et Infirmiers en Santé Mentale, Association Marseillaise pour la Psychothérapie Institutionnelle, Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire, Collège de psychiatrie grenoblois, Fédération d’Aide à la Santé Mentale Croix-Marine, Fédération Inter-Associations Culturelles en Santé Mentale, Groupement des Hôpitaux de Jour francophones

Pour signer cette lettre contacter Patrick Alary

patrick.alary@orange.fr 

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39 réflexions sur « >Lettre ouverte »

  1. Il faut que les personnels de santé perçoivent et acquièrent tout cela avec les supports et les soutiens que cela suscite dans ces professions mais aussi des publics. Il ne s’agit pas seulement de tout faire porter aux confrères de l’Ordre des médecins, cette  reconnaissance passe aussi par la découverte, l’exploration par d’autres. C’est une affaire de recherche et d’observation en aval. C’est bien sur de la bravoure, de l’opiniâtreté, et de la volonté.. Il y a l’aptitude, la capacité, la tendance  pour l’ensemble des actions

  2. Excusez-moi, mais je ne comprends rien à ces histoire d'hydrothérapie. Que « Le but de ce traitement est de donner au malade une stimulation du schéma corporel, de contrôler ses tendances autodestructrices et agressives, sans l’aliéner par les médicaments ou l’isolement  », on en doute pas.
    La question est simplement : "Est-ce que ce but a été atteint?"
    Avez-vous des témoignages concrets que l'hydrothérapie donne bien les résultats attendus auprès de ces patients, cad  :
    – stimulation du schéma corporel (préciser quelle type de stimulation et en quoi cette stimulation améliore son état)
    – contrôle de ses tendances autodestructrices et agressives (est-ce bien un contrôle par le malade lui même?)
    Par ailleurs, avez-vous des références plus récentes que 1948 et 1966 ?

  3. @ waltercolor:
     
    Dans le texte de la HAS que vous trouverez sous le dernier lien, vous repérerez le passage où il est question d'une étude en cours sur le packing, vers le dernier tiers du texte de la page 138 de l'annexe 16.

    Excusez-moi de ne pas l'avoir mentionné dans mon commentaire ci-dessus.
     
    BJP

  4. Une précision quant à ce qui précède :
    le Haut Conseil de la Santé Publique a été désigné en mars 2009 par Roselyne Bachelot comme l'instance chargée de rendre un avis pertinent au harcèlement de Mr Sajidy (encore président de Léa pour Samy) EXIGEANT (déjà) un "moratoire" sur les pratiques de packing de mon ami Pierre DELION, considérées -en bon disciple de l'idéologie scientiste (vive l'evidence-based psychiatry) – comme ne présentant pas de preuves "scientifiques" de son efficacité…
    Le HCSP a rendu en mars 2010 son avis : "le packing, ne présentant pas de risques notables identifiés à ce jour, POURRA CONTINUER À ÊTRE UTILISÉ en tant que traitement de l'autisme par des professionnels spécifiquement formés".

  5. C'est quand même marrant de se réclamer de "la recherche scientifique" seulement quand ça nous arrange, et surtout de se réclamer d'une étude qui n'est même pas terminée pour justifier une pratique aussi controversée. Sur le même site où l'on ne cesse de prophétiser sur le risque scientiste à la moindre occasion, on se retrouve à défendre la science dans toute sa noblesse.
    Si encore la communauté scientifique internationale partageait un minimum cette conviction (plutôt présomption) des vertus thérapeutiques du packing, mais c'est loin d'être le cas…
    On nous donne comme second argument une tradition ancestrale des soins par l'eau, un peu comme on nous légitime la corrida par ses valeurs culturelles, mais la tradition n'est pas une valeur scientifique…
    L'attitude raisonnable serait de s'abstenir de le pratiquer tant qu'un minimum de preuve n'est pas établi… C'est une chose d'avancer une inocuité, c'en est une autre de promettre une efficacité sans preuve…
    Une méthode aussi controversée que le packing nécessite un peu plus que de faire confiance à un médecin, aussi humaniste soit-il.

  6. @Yves Gigou  @Bruno Jean PALARD
    Ooops… Frité mon billet précédent !
    L'idée c'était : pourquoi le packing, ça ne peut pas s'expliquer avec des mots simples, personnels par ceux qui le préconisent ? Les liens c'est bien, mais c'est une mise à distance, un renvoi, un écran.
    Dites avec vos mots comment vous voyez cette pratique, car ça n'est pas très convaincant tout ça, il faut bien le dire. Cette méthode, elle fait peur, elle interroge. Quel est son bien-fondé ?
    Des références à l'Antiquité et les années 40 et 60 ne sont pas suffisantes. Il faut des références actuelles, des explications qui tiennent la route et des patients qui soient satisfaits.
    Au cours des siècles, on a utilisé tellement de traitements bizarres et inefficaces pour les malades mentaux qu'il me semble tout à fait normal que la société demande régulièrement des comptes sur chacun des traitements proposés en psychiatrie.

  7. @waltercolor:
     
    Vous écrivez:
     
    "Cette méthode, elle fait peur, elle interroge"
     
    Vous savez que vous êtes la première à parler publiquement et explicitement de "peur"?
    Relisez tout ce qui a été écrit par celles et ceux qui critiquent le packing et vous constaterez que personne, absolument personne n'a écrit "méthode qui fait peur" ou qui "interroge", avant vous.
     
    De même, vous êtes la seule parmi les "critiques" à ne pas faire étalage de préjugés au sujet du packing, à ne pas le condamner d'emblée en le qualifiant de torture ou de pratique moyenâgeuse, etc. etc. et surtout: à ne pas agresser vos interlocuteurs.
    Bref je sens enfin quelqu'un de sincère dans sa demande d'informations au sujet du packing.
    Pour tout ça je vous remercie, car il est tout de même plus facile de discuter dans ces conditions.
     
    Donc votre question est, si j'ai bien compris:
     
    "pourquoi le packing, ça ne peut pas s'expliquer avec des mots simples, personnels par ceux qui le préconisent ?"
     
    Ben… si! Le packing ça peut s'expliquer avec des mots simples et personnels non seulement par ceux qui le préconisent mais aussi par ceux qui le pratiquent et surtout par ceux qui en bénéficient.
    Mais allez-vous vous contenter de mots même simples et personnels écrits sur des sites internet? De visionner de simples et personnelles photos ou de simples videos? D'échanger simplement par téléphone?
    Je ne crois pas que cela sera suffisant pour vous.
    Mais je peux me tromper à votre sujet: je ne vous connais pas et vous ne me connaissez pas.
    C'est pourquoi je ne peux que vous conseiller de rencontrer physiquement ces personnes, voire d'assister s'ils sont d'accord, à une séance de packing.
    Rien n'indique que c'est impossible ou interdit.
    La question est alors: vous ferez-vous assez confiance à vous-même pour les contacter aller les rencontrer?
    Autrement dit: irez-vous de vous-même jusqu'au bout de votre demande qu'on vous rassure au sujet du packing?
    Vous ferez-vous votre propre expérience du packing?
    Si oui, alors je reste à votre disposition pour vous aider dans vos démarches, je ne peux pas mieux vous dire ou vous proposer.
    Mais je suis sûr que Yves Gigou, entre autres intervenants ici, vous aidera encore mieux que moi si vous le lui demandez.
     
    Bien à vous,
     
     
    BJP
     
    PS: à la relecture de mon message, je me dis que… tiens! moi aussi je vais prendre contact avec une équipe qui pratique le packing en région toulousaine pour aller les rencontrer et si possible assister à une ou plusieurs séances. Je vous tiens au courant, ok?
    Si certain(e)s sont intéressés pour m'accompagner, vous pouvez me contacter à brunopalardAROBASEfree.fr.

  8. Merci à BJP.
    C'est ce qui s'appelle chercher à ouvrir vraiment un dialogue.
    A l'intention particulière de Waltercolor, je suis autorisé à vous proposer un témoignage écrit de parents d'enfant "autiste" ayant vécu l'expérience du packing dans le service de Pierre DELION à Lille. Le voici donc :
           Le 23 janvier 2012.
    Madame et monsieur B
    Nous sommes parents d'un jeune adulte de 25 ans aujourd'hui, qui par chance, a croisé sur son chemin, durant sa petite enfance, le Docteur DELION.
    Quand nous sommes arrivés la première fois dans ce service, nous ne savions plus comment 'tenir', 'vivre' avec notre enfant, qui aux prises avec des manifestations qui nous échappaient, nous épuisait à force d'attention de chaque seconde, de nuits éveillées, de hurlements, de comportements inadaptés dans tous les lieux où nous finissions par ne plus vouloir nous rendre avec lui : magasin, parc pour enfants, transports en commun, salle d'attente…
    H. notre fils, pouvait se mettre en danger, manifestait beaucoup d'angoisse au moindre changement, à la moindre frustration. Sa scolarisation n'avait pas été possible. A ce moment-là, aucune aide n'existait, la Loi de 2005 n'est venue que bien trop tard pour nous et H. qui était par défaut en IME.
    Notre rencontre avec le docteur DELION et son équipe a été pour nous capitale, car nous nous sommes sentis pour la première fois écoutés. La souffrance de notre petit garçon était prise en compte en tant que telle, et il n'y avait aucune suspicion qui pesait sur nos épaules de parents déjà fort culpabilisés. Il nous a d'emblée été proposé de rencontrer régulièrement le docteur Delion et un membre de l'équipe, le cadre infirmier, à raison d'une fois toutes les six semaines.
    Ces rencontres étaient pour nous les parents, l'occasion de relater ce qui se passait à la maison, comment nous avancions avec H. et nos deux autres enfants, H. étant l'aîné, et S. et R. n'ayant aucune difficulté. Il était très important pour nous d'être entendus dans notre réalité du quotidien, mais aussi et surtout, d'être aidés à percevoir du sens dans le 'magma' que nous donnait à voir H. Penser ce que nous ne comprenions pas grâce aux explications du Dr D. à sa mise en perspective entre la clinique et le quotidien, nous permettait de mieux accompagner H. mais surtout, nous permettait de tenir, nous, notre place. A un moment très difficile pour notre second fils qui ne supportait plus notre impuissance face aux difficultés de H. le docteur D. l'a reçu, l'aidant à continuer son chemin. Sans cet accompagnement qui nous a été offert pendant près de dix ans, nous n'aurions pu continuer à vivre tous ensemble sous le même toit.                        (…)                                                                                                                                                                       Les soins proposés à H. ont évolué au fur et à mesure de ce qui a été observé par l'équipe de pédopsychiatrie et par le Dr D. qui dans un premier temps, a rencontré H. seul. C'est ainsi qu'un atelier sans médiation a été proposé, puis abandonné au profit d'un travail thérapeutique en pataugeoire. Le travail psychothérapique, dans ce cadre, n'avançait que peu.                                   Il a aussi été proposé à H. un accueil avant et après la pataugeoire, autant pour que le travail autour de la relation se fasse, que pour nous permettre de souffler un peu.                                         H. était donc accueilli deux fois par semaine, dont un après-midi entier.                                             En complément, un traitement médicamenteux l'aidait à apaiser un peu ses angoisses.                   (…)                                                                                                                                                                         Le travail en pataugeoire ne donnant pas tous les résultats espérés, le Dr D. nous a proposé un soin en packing en nous expliquant bien le déroulement des séances, leur déroulement, l'objectif. Lors de nos rencontres avec le Dr D. nous lui avions évoqué que pour le calmer, nous pouvions entourer H. de nos bras, l'envelopper de notre corps, pour l'empêcher de se débattre, l'apaiser et lui éviter de se blesser. C'est aussi en lien à cette réflexion que la proposition de packing a été faite. Nous avons donné notre accord, et H. tout en continuant à être reçu à l'accueil, à être médiqué, a bénéficié d'un, puis deux, et enfin trois packings par semaine.               H. n'a jamais refusé ce soin, tout au contraire, il le réclamait. Jamais nous n'avons eu le sentiment qu'il "subissait" ce soin, mais qu'au contraire, ce qui lui était proposé correspondait vraiment à son besoin. Jamais nous n'avons eu l'idée d'un mauvais traitement, d'une "torture"… même pendant les vacances, H. souhaitait poursuivre ce packing.                                                       Sans ce soin, nous sommes persuadés que notre fils ne serait pas là où il en est aujourd'hui : il a gagné en autonomie, parvient à mieux gérer ses relations, travaille en ESAT, se déplace seul et envisage de quitter le domicile parental.
    Sans le packing, quels soins auraient permis à H. de sentir son corps moins morcelé ? Comment aurait-il construit une enveloppe de lui-même lui permettant d'être inséré, d'avoir des relations plus apaisées, et un travail auquel il tient ???                                                                                             La construction psychique de H. s'est faite grâce au packing, à l'accompagnement du Dr Delion et de son équipe, et nous ne pouvons pas le laisser attaquer sans réagir.                                  Nous avons tenu, nous parents, parce que les soins proposés à notre fils avaient du sens, que nous étions informés, écoutés. Peut-être est-il plus facile de ne pas regarder la souffrance psychique de son enfant ? peut-être est-il plus facile de se dire que telle ou telle 'méthode' va gommer l'inexplicable, l'insupportable. Si nous avions agi ainsi, aurions-nous le H. d'aujourd'hui, certes pas tout 'lisse' mais tellement lui, avec toute sa subjectivité et sa créativité. Sans cette rencontre, nous n'aurions pas pu être parents comme nous l'avons été pour nos trois enfants.       Ce soin si décrié qu'est le packing A SAUVÉ NOTRE FILS, NOUS EN SOMMES CONVAINCUS.(…) Nous tenons en ces temps difficiles, à témoigner de tout ce chemin.
    H. qui est à nos côtés, mais qui ne sait malheureusement pas écrire, nous demande de rajouter ceci :
    "Les soins un peu froids du packing n'étaient pas faciles, mais cela me posait, me reposait. J'avais confiance, et j'étais bien. J'veux pas qu'on dise n'importe quoi de Delion, c'est un grand médecin."
    Pour eldjidji, la meilleure illustration de cette lecture consiste à regarder longuement, attentivement, sans préjugé le diaporama de L'Express signalé plus haut, tourné librement dans le service du CHRU de Lille.

  9. C'est très émouvant mais ça ne reste qu'un témoignage… Ca me fait penser à ceux qui nous jurent qu'une fois, un enfant qui avait bénéficié du packing, le réclamait à nouveau, tout ça était sensé nous prouver que le packing était inoffensif… Franchement…

  10.  
    "C'est très émouvant mais ça ne reste qu'un témoignage"
     
    Z'êtes vachement observateur docteurmaboule!
     
    C'est un bon début pour commencer à accepter ce qui est différent de vous.
    Continuez!
     
    😉
     
    BJP

  11. "MAIS ça ne reste qu'UN témoignage" ??? dites-vous. Je suis désemparé par cette remarque.
    Seriez-vous adepte de la "preuve dite scientifique" qui factualise ce parcours pour le comparer avec d'autres du soi-disant même type (groupes homogènes de pathologies), pour en tirer une moyenne définissant la possibilité d'une doctrine, d'une "méthode" applicable à tous ?
    Au coeur d'une aventure aussi humaine qu'un parcours de spectre autistique, aussi singulière et non reproductible, vouloir prouver scientifiquement l'efficacité d'une pratique empirique de dix ans, réduit dramatiquement le sujet à un objet d'expérience sous spectrographe, à une pure mécanique. Je ne marche plus… j'ai peur de trop de pensée "positive"…

  12. Et bien je suis ravie que pour une fois, on puisse discuter sereinement et en toute intelligence d’un traitement psychiatrique. Je suis d’accord que la haine n’apporte rien d’intéressant.
    Ma question est une question  « grand public », pour savoir ce qui se passe dans ce domaine et me faire une opinion informée.
    Je ne suis pas concernée directement par le sujet, mais ça m’intéresse parce que je suis en train de travailler à un bouquin sur l’évolution de la psychiatrie moderne en France ( des années 50 à aujourd’hui). Ce livre ne portera pas sur la pédopsychiatrie et c’est donc seulement de manière annexe que je m’intéresse à l’autisme et ses traitements.
    En fait, j’examine en quoi les traitements psychiatriques appartiennent à une histoire.
    C’est dans ce contexte que je les analyse. Comment ils sont nés, ont été promus, appliqués, modifiés, et parfois, abandonnés comme la malariathérapie, la cure de Sakel, la lobotomie.
    Pour moi, la question « comment on évalue une thérapie » n’est pas une question seulement contemporaine. Elle a toujours existé mais les outils d’évaluation ont varié.
    Je pense que la position de principe d’être contre toute forme d’évaluation est une très mauvaise idée. Simplement on peut discuter comment on évalue.
    En ce qui concerne les thérapies de choc, je pense qu’il n’est pas possible d’évaluer ces thérapies « à vue ». Il  y a donc une explication supplémentaire à donner au public au delà de ce qu’il peut voir.
    Le meilleur exemple est la sismothérapie. Il y a eu de nombreux témoignages, films, etc… qui ont montré les électrochocs comme une méthode barbare, assimilée à de la torture, etc… Cependant, c’est parmi les méthodes de choc la seule qui a survécu parce qu’elle a une valeur thérapeutique réelle.
    Concernant le packing, ce qui m’intéresse c’est comment les tenants de cette thérapie la conçoivent, l’expliquent, la pratiquent, comment ils contrôlent le résultat, et surtout comment ils exposent la thérapie dans leurs communications.
    Je me base essentiellement sur des écrits car ils sont publics et sont citables.

    Pour illustrer ce que j’entends par là, je prends l’exemple de Thuillier, dans « Les 10 ans qui ont changé la folie ».
    Il décrit en quelques lignes le déroulement d’une cure de Sakel, et comment on comprenait cette thérapie. On voit bien là toute l’empathie qui accompagnait ce processus, et qui était en soi, une démarche soignante, même si la cure de Sakel, en elle-même, n’était pas vraiment thérapeutique.

  13. Ok.
    Donc en plus de rencontrer les personnes qui pratiquent le packing et celles qui en bénéficient – histoire de vérifier que le terrain correspond bien à la carte – rendez-vous en BU, rayon "médecine psychiatrique" le plus vite possible!
    Pour y trouver quels auteur(e)s?
    Google est votre ami, ainsi que les documentalistes des BU!
     
    En tapant "Michael Woodbury +packing" sur Google, j'obtiens, entre autres, ceci:
     
    http://psycause.pagesperso-orange.fr/033/033_regards_croises_de_soignants_a_p.htm
     
    Facile, donc.
     
    Sinon, pensez aussi aux espaces Snoezelen ( prononcer "Snouzilaine")…
     
    http://www.snoezelen-france.fr/
     
    Bon courage et n'oubliez pas mon invitation…
     
    BJP

  14. @BJP Je crois qu'on ne s'est pas compris. Je faisais référence à la lettre ouverte (le texte ci-dessus que nous commentons actuellement).
    Je pense que cette lettre devrait mieux expliquer le point de vue de ceux qui l'ont écrite. Elle me semble présenter des faiblesses que vos adversaires ne manqueront certainement pas d'attaquer.
    Je n'ai pas d'opinion sur cette question, mais en tant qu'observateur extérieur, je trouve cette lettre mal foutue et pas assez explicite. Pour moi, une telle lettre n'est pas assez travaillée.
    Voila ce que je voulais dire.

  15. Je peux témoigner de ma pratique de Packing en termes simples comme il l'est demandé ci dessus. 
     
    D'abord comment y ai je été formée? en faculté de psychomotricité, nous abordions si nous le voulions cette pratique dans un module supplémentaire, qui s'appelait (si je me souviens bien "le toucher thérapeutique". Dans ce module nous expérimentions toute sorte de "soins" par le toucher, le massage, les contacts corporels, que ce soient dans l'eau ou pas.
    Le principe était incontournable : nous expérimentions nous étudiants toute technique que nous devions apprendre. Ainsi pendant plusieurs séances nous avons été "packés", touchés, massés, portés dans l'eau, soutenus, bercés etc… Nous vivions ainsi à travers notre corps les sensation agréables ou désagréables, c'était selon l'apprenti thérapeute.
    Nous avons donc eu une approche tout d'abord corporelle (sur notre propre corps) du packing. Si je devais résumer en quelques mots les sensations corporelles que j'ai ressenties et retenues ce serait : surprenant, agréable, réconfortant, unifiant… Je pense en effet n'avoir jamais ressenti de telles choses dans toutes les formations corporelles que j'ai eu à suivre. Je me souviens sortir de ces séances avec un sentiment très fort et très prégnant d'exister, une réelle conscience de mon existence et de ma mobilité en harmonie avec mon corps.
    Pour la petite histoire, j'étais à l'époque asthmatique avec des crises récurrentes et pendant cette période les crises d'asthme se sont espacées énormément… hasard, coïncidence ou effet thérapeutique? sachant que l'asthme est souvent une maladie psychosomatique ou en tout cas accentuée par le stress et les troubles affectifs. 
     
    Puis une fois diplomée en psychomotricité, j'ai eu la chance de rentrer dans une institution où le packing faisait partie des pratiques "courantes". Les séances étaient menées en binôme : un psychiatre ou psychologue qui se situait dans la verbalisation et la psychomot qui se situait dans l'approche corporelle et le toucher. Le psy ne touchait jamais le patient. L'indication était pour des jeunes adolescents autistes, des jeunes psychotiques. Les séances se faisaient dans la douceur, le calme, dans une pièce silencieuse et confortable, une lumière tamisée et il n'était pas rare que nous commencions d'abord par un moment détente dans la pataugeoire qui était dans cette pièce. Pour ceux qui connaissent les détails techniques notre pataugeoire était un trèfle avec une eau à 30 degrés, je rentrais dans l'eau avec le jeune et la séance se passait principalement par le contact corporel.
     
    Puis la séance de packing commençait.
     
    J'ai vu des jeunes très agités, très angoissés se relaxer, se détendre, leur regard s'apaiser, leur peur immense diminuer. je les entendais soupirer non pas d'angoisse mais semble t'il de soulagement. J'ai aussi vu des jeunes exprimer verbalement des choses alors qu'on était absolument pas habitués à entendre du langage chez eux. Je me souviens d'une jeune psychotique qui était dans une angoisse permanente terrible, que nous n'arrivions absolument pas à apaiser, se détendre corporellement et psychiquement, sourire, et même rire. 
     
    Voilà mon expérience de packing en tant que thérapeute mais aussi en tant que "cobaye". Je n'ai jamais vu, ni ressenti de violence, de maltraitance ou de quoique ce soit en approchant et j'ai plutôt vu des grands moments d'apaisement pour des jeunes qui se débattaient dans des peurs et des angoisses sur lesquelles il nous est difficile de mettre des mots tant la violence en était grande. 
    Voilà…. vous vouliez du vécu et des mots simples, les voilà et je les ai écrits, soupesés le plus honnêtement possible.
    Apoklis

  16.  
    Vous savez, waltercolor, quand on est en présence de quelqu'un qui a peur, il arrive toujours un moment où toutes les tentatives pour le rassurer complètement échouent.
    A fortiori quand on est perçu par ce quelqu'un comme responsable de cette peur.
    Autrement dit: quoi qu'on dise ou fasse, il restera toujours un peu de sa peur chez ce quelqu'un que lui seul pourra – ou pas – dépasser puisque c'est la sienne et pas celle du ou de la "rassurant(e)".
    Et ça, je suis sûr que les rédacteurs de cette lettre ouverte l'ont compris depuis bien longtemps, qui par cette lettre n'ont pas pour but de rassurer quiconque, ou de se défendre contre qui que ce soit, contrairement à ce que vous pensez ou semblez penser.
    Les rédacteurs de cette lettre tentent simplement de faire prendre conscience à certaines personnes destinataires de cette lettre qu'en tirant à boulets rouges sur une pratique en cours d'évaluation – et il était temps – et sur ses acteurs , ces personnes destinataires sont surtout en train de se tirer une balle dans le pied.
    Et surtout prennent l'énorme responsabilité, si les résultats de l'étude sur le packing confirment ce que les professionnels et les bénéficiaires constatent depuis longtemps déjà mais que beaucoup de personnes préjugeantes minimisent, nient ou refusent d'entendre, de priver des personnes dites autistes d'une chance supplémentaire d'aller mieux, de mieux vivre leur vie.
    J'ai bien écrit: "supplémentaire" et non "de la seule chance"…
     
    BJP

  17. Cette pratique n'est hélas pas seulement en cours d'évaluation. Elle est pratiquée tous les jours comme si l'évaluation était déjà obtenue. C'est peut-etre là le problème.
    Une méthode brutale et controversée comme la sismothérapie bénéficie d'une énorme quantité de données qui prouvent son bienfondé et son efficacité. Pour le packing, à l'heure actuelle, ce n'est pas le cas.
    Comme souvent en psychiatrie, la règle d'or pourrait s'avérer un très bon complément à l'étude en cours : accepteriez-vous que le packing soit pratiqué sur vos propres enfants?
    Pour moi ce serait non. Et pour vous?

  18. Pour ma part, je n'accepterai pas la sismothérapie mais le packing, si l'indication se présentait pour un de mes enfants, oui je l'accepterai… Je ne vois pas en quoi ces deux méthodes sont comparables!!!

  19. Les méthodes utilisées pour aider les enfants, adolescents et adultes autistes (les variantes sont nombreuses ainsi que les reflets observables de l'autisme) doivent effectivement se relier aux processus scientifiques (neurosciences, génétiques et autres), aux techniques comportementales quand celles-ci considèrent le patient comme un sujet et non comme un individu à éduquer, à la psychanalyse et aux courants assimilés. L'article est intéressant effectuant un bref aperçu des référérences en la matière.
    Toutefois, les essais des techniques (qui n'en sont pas) de contention, d'électrocs, de médicamentation douteuse, de packing ne sont pas à ce jour assortis d'une objectivité majeure. Nous assistons à "je prends le sujet et je lui impose une prescription" en fonction d'idéologies, de savoirs acquis, et aussi parce que le sujet autiste ne peut s'opposer et prendre parti.
    Des techniques plus douces sont déjà utilisées par les psychomotriciens ou soignants formés dans ces techniques : le toucher, la relaxation, les bains, ect….. Le packing n'est que l'expression d'une contention de plus qui date des méthodes utilisées au 19ème siècle.
    Les parents des enfants autistes ont raison de se mobiliser et de défendre leurs enfants contre l'appropriation de ceux-ci dans des méthodes "d'un autre temps". D'autant plus que la commande est celle du ministère de la santé, ce qui laisse songeur…..
    Les auto-mutilations, et l'hyper activité sont des manifestations d'angoisse, de difficultés à gérer et à mobiliser son psychisme… défaillances des mécanismes de défense ? ou débordements ; sensorialité hyper exacerbée qui précipite le sujet dans de graves crises émotionnelles….  Les effets reposants, calmants des massages, des activités ludiques ou des soins par balnéothérapie, hydrothérapie sont à mon avis un des axes de soins pour les enfants autistes. Par contre, tout ce qui est de l'ordre de la contention, du packing est une agression psychique de l'autiste (travail en hôpital de jour) ; l'enfant, l'adolescent ou l'adulte autiste n'a pas de difficultés dans les repères corporels ni dans son schéma corporel ; celui-ci est intégré et c'est une grave erreur de penser que celui-ci n'est pas acquis. L'autiste a intégré son schéma corporel, les limites de son corps (il n'est pas psychotique). La difficulté de l'autiste ce serait plutôt "de manager" les émotions, les ressentis, les affects, et tout ce qui fait de l'individu un récepteur. L'autiste doit être aidé pour réceptionner les "messages"  (capteur) et les surtout pour les renvoyer (émetteur).
    Le travail avec l'autiste est celui-là : l'aider à gérer, canaliser, communiquer, émettre. L'accompagnement se doit d'être rassurant, protecteur, accompagnant.
     mylène hadelin   thérapeute

  20.  
    @hadelin:
     
    Vous écrivez:
     
    "je prends le sujet et je lui impose une prescription" en fonction d'idéologies, de savoirs acquis, et aussi parce que le sujet autiste ne peut s'opposer et prendre parti."
     
    Faux.
    Tout sujet (même dit autiste) peut s'opposer et prendre parti.
    C'est même-là le principal mode d'expression de son désir.
     
    En revanche, aucun objet ne peut s'opposer ou prendre parti.
     
    Les "émetteurs et récepteurs" font partie de ces objets…
     
    😉
     
    BJP

  21. « Sujet », littéralement « jeté sous », signifie dès son apparition en français soumis à une autorité. D'où sujétion, assujettir, et enfin personne ou chose qui est le motif de quelque action ou réflexion. (Dict. étymologique du français, Le Robert). Le “contraire” de sujet n'est nullement objet, le contraire de sujet est le souverain, et, cumulativement plus tard, personne ou chose qui n'est le motif d'aucune action ou réflexion.
    Quant à « désir », c'est la privation de ciel (de- privatif, sider comme dans sidéral). Avec son presque synonyme « désastre » : privation d'astre (de “bonne étoile”).
    L'ironie et la dérision bien connues de Lacan, en psychanalyse théoricien du “désir du sujet”, ne peut faire aucun doute compte tenu de sa culture (et de sons sens de la provocation qu'il en tire). Prétendre le contraire serait manifestement faire insulte à Lacan, quoi que l'on pense par ailleurs du bonhomme et de son enseignement.
    Ensuite de Lacan et des explications que l'on pouvait lui demander, le “désir du sujet” est devenu un slogan mort de ceux qui ne voient pas que “désir du sujet” signifie « défaut d'horizon (de « ciel ») de celui qui n'est le motif de rien (qui est… précisément… objet de souveraineté (de paternalisme, de pouvoir, de tyrannie, e tutti quanti) ».
    C'est secondairement que le défaut de « ciel » peut susciter la recherche de ce qui manque donc, y compris un ciel… de lit (vous voyez ce que je veux dire ? le 7e…).
    Tout ce qui a été fait du « désir du sujet » ensuite de Lacan signifie donc principalement le contraire de ce que Lacan a dit.

  22. La prescription de régime sans gluten et caséine pour un enfant autiste est guidée par ceux qui croient à la "théorie opïoide" .
    Ceux- ci n'évincent pas de ce fait et à titre systématique les définitions du manque dans des théories psychanalytiques:
    privation : manque  r… d'un objet s………
    frustration : manque i……… d'un objet r…
    castration : manque s…….. d'un objet  i……..
    (ajouter les lettres qui manquent)
    Je suis pour une approche plurielle qui évitera le climat ambiant d'auto dafé (cf Mai 1933)
    Une remémoration de certaines (filiations) combats philosophiques me semble intéressante.
    Kierkegaard a critiqué la médiation -conservation de Hegel tout en ayant un profond respect pour lui.
    Schopenhauer a critiqué aussi les hégeliâneries en dénonçant son côté sophiste universitaire salarié.
    Nietzche disait que Schopenhauer était son "éducateur".
    Tous trois manquaient parait il de …santé mentale .

  23. Ce jour, plus de 3000 professionnels du soin autour des personnes en souffrance psychique, mais aussi des acteurs de la vie civile sensibilisés à la question de l'autisme, ou indignés par la sauvagerie des attaques dont il fait l'objet, sont littéralement en train de plébisciter Pierre DELION, de lui rendre un honneur qu'il n'a pas perdu, bien au contraire. De toute la France, mais aussi de Belgique, d'Italie, d'Argentine et d'ailleurs.
    Il ne s'agit certes pas que de soutiens du packing comme technique d'apaisement de l'angoisse.
    Il s'agit surtout d'un immense acte de solidarité envers un homme, une personnalité rayonnante de la pédopsychiatrie française, auteur d'une vingtaine d'ouvrages cliniques, homme d'une intégrité et d'une bienveillance rares. Homme surtout du dialogue ouvert entre la psychanalyse et les neurosciences afin de tenter de créer une réponse intégrative à l'autisme. Pierre DELION est harcelé moralement depuis longtemps par un président furieux et borné d'association supposée de parents, Léa pour Samy, devenue "Vaincre l'autisme" (comme si…). Cet homme pratique la "dialectique" du débat IMPOSSIBLE.
    L'honneur du Conseil départemental de l'ordre des médecins du Nord, qui va auditionner Delion le 16 février, serait de porter plainte confraternellement contre M'Hammed Sajidy, cet homme d'une brutalité insupportable, qui atteint à la dignité de Delion, hors de toute connaissance ou compétence sur la question, pour menaces, chantage, insultes, propagation de fausses informations, lobbying agressif et harcèlement moral.
    A l'heure de la condamnation par la Justice et du film Le Mur, et des pratiques délinquantes de l'Église dite de scientologie, il faut mettre fin à ces pratiques de manipulation, de mensonge, de recherche de bouc-émissaires, de procès en sorcellerie supposée.                                                Non, Pierre est tout sauf un tortionnaire barbare d'enfants… nous sommes fiers de lui.

  24.  
    Merci el djidji mais ça ne change rien, déjà essayé.
    En fait je n'ai jamais reçu le mail promis me permettant de confirmer ma signature!
    Et si je recommence toute la procédure, Nom, Prénom, etc. adresse mail etc. et que je clique sur le bouton "Signer", ben… ça m'affiche que j'ai déjà signé…
    Help, webmaster, please!
     
    BJP

  25. Qu'est-ce que c'est que ces histoires de faire croire que "les 39" ou le webmaster du site des 39 sont concernés par "j'ai pas reçu mon mail de confirmation" ?
    Qu'est-ce que c'est que cette histoire alors que l'article ci-dessus informatif sur la pétition comporte en dernière ligne l'adresse email du responsable de la pétition ?
    Qu'est-ce que c'est que cette histoire alors que n'importe qui peut voir en ligne sur le site de la pétition que fait partie des signataires de la pétition un certain "Bruno jean PALARD (Chercheur, frouzins (31))". Hein, c'est un autre ? Il y en aurait donc deux ??? au secours !
    Allez, encore un bon coup de rigolade.

  26. Sur le "LIVRE BLANC DE LA PSYCHIATRIE FRANCAISE", mon scepticisme est total. Blanc, c'est certes mieux que noir, mais,
    découvrir qu'il est "validé" par "l'Intersyndicale pour la défense de la psychiatrie publique" me surprend, dans la mesure où cette intersyndicale constituée au départ du SPEP et du SPS vient d'annoncer son éclatement,
    et constater que le Groupe rédacteur est constitué de quelques noms peu représentatifs du secteur de la psychiatrie publique, à l'exception notoire du bon docteur CLÉRY-MÉLIN, et de la bonne professeure HARDY-BAYLE, qui s'illustrèrent il y a peu dans diverses tentatives et rapports destinés à tuer cette même psychiatrie publique… là je suis sidéré. Et inquiet.

  27.  
     
    Effectivement, depuis aujourd'hui 11 heures au plus tôt (heure de ma dernière vérification) ma signature apparaît.
    Mais sans que j'ai eu la possibilité de la confirmer et sans avoir reçu de confirmation de ma signature.
    Ce qui signifie que n'importe qui peut rajouter  X signataires à leur insu, s'il lui prend l'envie de piocher par exemple dans sa liste de contacts de son client de messagerie!

    Y'a pas un problème, là?
     
    BJP
     
     
     
     

  28. À BJP :
    Et qu'est-ce que cela peut nous faire qu'il y ait un problème "là" ? Ce problème si problème il y a ne concerne que les responsables de la pétition, dont l'adresse email figure en fin de l'article ci-dessus. À moins que votre but soit de déconsidérer la pétition…
    De toutes façon, sur toutes les pétitions de ce type, n'importe qui disposant de dizaines d'adresses email différentes peut inscrire des dizaines de personnes imaginaires (ou usurper la "signature" de personne réelles).
    Celui qui veut frauder ou cambrioler etc. y arrivera toujours en y mettant les moyens. Alors arrêter de nous bassiner avec ça et adressez-vous au responsable de la pétition, dont l'adresse email figure en dernière ligne de l'article ci-dessus.

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