>Soyons au rendez-vous du métier

Intervention  place de la République le 25 Mai 2011.

 

Yves CLOT.

 

 

Drôle de société. La maladie mentale est bientôt un délit avec l’obligation de soin ambulatoire sans consentement, décidée par la justice se subordonnant la psychiatrie.

C’est sûrement l’indice d’un grave retournement social : alors que le racisme qui est encore un délit tend à devenir le signe d’une transgression tolérée et finalement « normale », la folie — cette transgression normale propre à l’humain — tend à devenir un délit. Ce qui est légalement condamnable est de moins en moins condamné et ce qui n’est pas condamnable, la folie, est de plus en plus condamné.

Ce faisant, pendant que la vie sociale devient monologique et atone, refoulant ce qui divise, déniant les conflits qui l’empoisonne et qui la fragilise, la chasse aux fragiles a commencé. Ils sont devenu le virus à dépister, la toxine à éliminer. Le déni des conflits politiques qui rongent une société cassante réveille les recettes hygiénistes de l’ancien Virchow : « La politique n’est jamais que de la médecine à grande échelle ». Mais voilà, à grande échelle, la médecine est vite le contraire de la médecine, un retraitement des déchets subjectifs du travail et du social, une police sanitaire, une nouvelle technologie de protection rapprochée fondée sur la compliance du « protégé ».

Mais, comme toujours, le danger — le vrai — n’est pas dans ce qu’on nous fait. Il est dans ce que nous n’arrivons pas à faire de ce qu’on nous fait. Il est dans le métier empoisonné par l’impuissance. Car l’impuissance est active. Elle tend à faire disparaître de la conscience professionnelle le contenu déplaisant, inopportun et intrusif contre lequel on ne réussit pas à se défendre. Le vrai danger est là, dans le risque du renoncement à faire son métier correctement au moment même où il le demande le plus.

Pensons à l’Estragon et au Vladimir de Beckett hésitant tous les deux devant Pozzo qui appelle au secours : «  Vladimir : Le mieux serait de profiter de ce qu’il appelle au secours pour le secourir en tablant sur sa reconnaissance. Faisons quelque chose pendant que l’occasion se présente ! Ce n’est pas tous es jours qu’on a besoin de nous. D’autres feraient aussi bien l’affaire sinon mieux. L’appel que nous venons d’entendre c’est plutôt à l’humanité toute entière qu’il s’adresse. Mais à cet endroit, en ce moment, l’humanité c’est nous, que ça nous plaise ou non. Profitons en avant qu’il soit trop tard. Nous sommes au rendez-vous . Un point c’est tout. Nous ne sommes pas des saints mais nous sommes au rendez-vous. Combien de gens pourraient en dire autant ». 

Ainsi parlait Vladimir. 

Oui, il y a bien une contrainte au soin à imposer. Mais pas où on le dit ! Il faut contraindre l’Etat à prendre soin de la folie. Et c’est le développement de vos métiers qui le permet. C’est ce développement qui protège les citoyens. Pas la police, sanitaire ou non.

Soyons au rendez-vous du métier. Un point c’est tout. On verra alors qu’on peut le défendre. A condition de s’y attaquer.

 

 

 

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2 réflexions sur « >Soyons au rendez-vous du métier »

  1. Il est décidément plus difficile de détruire une croyance qu'un atome : la "maladie mentale" est une fiction nécessaire au rituel de soin, pas une réalité. La seule "réalité" est le biodiversité. Tenter de donner sens à la souffrance humaine ne passera jamais par la catégorisation des comportement en "maladies mentales" causalisées arbitrairement. Et cela, même si nous sommes d'accord sur l'absurdité de la thérapie sous contrainte. Il faudra sans doute avant cela que les "psy" cessent de faire croire qu'ils en savent plus sur les ressorts du comportement humain que ne le savaient les médecins de Molière !

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    Voilà je crois qu’il est temps de dire les choses avant qu’il ne soit trop tard. A moins qu’il soit déjà trop tard… Dans ces billets disons évoquant ce que j’ai aussi vécu, disons sans folie déclarée mais par « l’idée du non-consentement » d’être soigné. J’avais jamais eu de problèmes psychologiques pouvant induire des médicaments, des neuroleptiques an anti-psychotiques-  Et les précédents jours qui ont précédé ces soins, ils ont été dispensés sans tenir compte de ma famille. Quant à mon consentement, on aura compris que l’armée s’en est passé, je pense  je  pense qu’on peut lui attribuer à un certain fanatisme, avec des idées sur la prévention, que certains ne s’y trompent et notamment les professionnels de la psychiatrie. Cette dernière idée sur la prévention a bon dos, on évoquait qu’il pourrait s’agir de psychoticité,, Le terme psychotique est attribué à une personne atteinte de psychose (dont la "psyche" entendez peut-être psyché ou esprit/âme révèle une ou plusieurs anomalies), signifiant disons une anomalie de l'esprit, on m’a attribué ce terme générique, psychiatrique de surcroit désignant une disposition mentale souvent décrite comme impliquant une "perte de contact avec la réalité". Les individus souffrant de psychose sont parfois appelés psychotiques. La psychose est donnée aux formes les plus sévères des troubles psychiatriques, durant lesquelles des hallucinations et des illusions peuvent apparaître.  Certains professionnels disent que le terme psychose n'est pas précis, d'autant plus que certaines maladies regroupées sous le terme "psychose" n'ont rien en commun ne révèle rien.  L’idée d’être mis à part, reste pour moi en fait l’œuvre d’un concours de circonstances, et en tout cas de causes vraiment absentes puisqu’on évoqua « des séquelles assez anciennes », ce qui me ramenait cent ans en arrière à moins que je m’attache à cherché derrière moi, dans mon passé, éventuellement dans ma petite enfance où l’on dit que tout y ait. Ces faits médicaux s’abandonnèrent d’abord à ma Personnalité avant de défendre le concept disons psychiatrique de fragilité et de sensibilité pour finalement sécuriser au sein du dans le monde militaire un certain bordel., Mais ce qui s’y passe doit s’ouvrir aussi au monde civil, professionnel, privé. . Ces quelques engagés militaires d’hier qui plutôt que prôner la haine, la violence et la guerre s’étaient engagés dans l’Armée comme une bouée de secours, comme un service d’intégration, je l’ai ai ignoré dans leurs heurts avec les appelés. Ce n’étaient pas pour moi des fils de putes, et ils se sont rendus compte que dans le même temps je ne les craignait pas comme ils l’auraient souhaité. Dès mon arrivée à cette caserne, l’un brigadier chef me promettait, pardonnez moi cette expression qu’il « allait me casser la gueule ». Il y eu durant mon temps actif comme une triviale poursuite. Ce fut banale, le jour où j’eu l’idée de consulter un médecin (j’avais pris un coup de ceinture et cherchait une crème pour enlever l’hématome, le même brigadier chef dont je parle plus haut, m’a dit qu’il devait lui aussi consulter pour ses pieds » qu’il qualifiait de pourri » . Il me dit maintenant, on a le même médecin, on est donc frère. Vous voyez, c’est pas plus bête que ça, c’est ça cette triviale relation,, on a tord d’en rabattre les oreilles ’C’est d’abord le gars qui veut se battre, vous en imposer, vous faire faire des corvées infâmes, souvent inutile, c’est quelqu’un qui vous rabaisser, vous dégonfler quant vous venez d’arriver, que vous connaissez personne. Je suis de confession juive, il faisait des réflexions sur le fait de devoir partir tous les ans en Allemagne, devoir faire des périodes de réserve là bas, il parlait des  anciens nazis qui avaient pris le pouvoir en Allemagne Hitlérienne  et qui avaient contrôler ce pays pour le pire mais ils citait en exemple les juifs, les tziganes, les communistes comme étant la cause des troupes d’occupation encore, et encore en Allemagne.
    Je précise que j’accuse tout autant le communautarisme mais que je n’avais pas hésité à lui dire que mon père avait fait la guerre, qu’il était des troupes qui ont libéré ce pays qu’est la France de l’occupation nazie, etc.. Il n’a pas du comprendre pourquoi moi aussi,, je lui avais dit qu’il arrête sinon, ça finirait par mal tourner. Dénonçant son nationalisme exacerbé et porteur de haine. Il y eut aussi l’homme qui m’avait indiqué que les médecins me demandait, j’ai appris que lui contrairement à ce brigadier chef qui se vantait de ne pas l’être, cet homme était juif. J’ai appris plus tard  qu’il savait pourquoi, il y aurait toujours des réflexions vis à vis des juifs, et des autres, en fait ceux qui ont payé le prix, ces innocents, ces camps de concentration, ces exécutions sommaires de l’occupant. Mais aussi, la dénonciation, la débâcle. Les justes et les autres, l’enfer de la dénonciation, les écrits officiels des plus grands commis de l’État ou plutôt de la république stationnée à Vichy. J’ai appris que l’autre homme était de confession juive.  Lors de mon service militaire, je fut interloqué par sa réflexion à quelques mois de la fin de ma période ! Il me dit que les médecins me demandaient, s’indignait que je puisse être pris comme cible parce que certains engagés devaient encore faire des périodes en Allemagne.  Seulement, aujourd’hui le service militaire a été abolit,  ils sont de moins en moins nombreux, a trouvé obligatoire de s’en prendre à des juifs parce que ceci, parce que cela ! Et on ne les entend pas parce qu’ils ont de moins de moins le pouvoir de le faire.  Je ne pense pas comme eux, je ne pense pas qu’il y ait des gens  aux manettes de notre pays, que ce soit au gouvernement, dans les médias, les banques, les grandes industries, etc. qui…travaillent tous pour un contre pouvoir. Pour un engagement politique d’abord et avant tout. Et même,  moi aussi, si je suis parti en Israël, pensant que là-bas faire son service militaire et jurer allégeance en Israël ce serait mieux que jurer subordination en France. Comme français l’exemple type du militaire français infiltré en France et qui n’hésitera pas une seconde à mener notre pays dans une guerre avec d’autres ! Voir ce négationnisme champion du monde de la démesure qui montre bien les valeurs inverse du patriotisme que porte le communautarisme juif à travers le monde. Sûrement pas pour beaucoup de français des valeurs de fraternité.
    Lorsqu’on pense communautarisme on pense tout de suite aux valeurs étrangères en France nouvelles institution en charge des valeurs de la République
    Si je voulais ouvrir un centre de vacances pour les enfants noirs

    où l’on va enfin leur parler de leur culture noire. Ce communautarisme que beaucoup combatte frénétiquement alors qu’il ne porte pas en lui le danger à part celui de la vérité sur nos comportements colonialistes peut-être…La vérité fait toujours mal à entendre.
    Mais le communautarisme  c’est peut-être aussi celui qui est au pouvoir, qui dirige nos vies, qui fait allégeance aux minorités et qui modèle donc les valeurs de notre république française. Ce COMMUNAUTARISME fait même les lois sur le révisionnisme, sur l’antisémitisme, pour éviter qu’on les dénonce et ainsi qu’on regarde la vérité en face. Ceux qui s’en plaignent  font dans le même temps allégeance à l’ouverture même s’ils ne peuvent le dire aussi ouvertement. C’est grave parce qu’ils seront prêts à tout pour nous mener à une confrontation mondiale. Ils ont la haine en eux.
    Bien sûr ils vont accuser d’antisémitisme et de racisme alors qu’eux-mêmes le sont. Ils le sont mêmes contre des français intégrés depuis quelques générations qui ne cherchent pas à se réclamer d’ailleurs mais à suivre leur religion, ou pas d’ailleurs, sereinement et en fraternité avec le monde. Moi, j’habite la commune de Montrouge dans les Hauts de Seine, j’ai connu la naissance des restaurants du cœur, j’ai vu Coluche débuté et lui-même en avait très largement conscience. Dans son milieu on ne peut pas s’attaquer aux minorités car ils sont eux aussi  au pouvoir. Nos médias sont dirigés et contrôlés par qui il faut le dire. Moi, j’ai entendu des fonctionnaires de compétence État, dire ici et là que ceux qui dirigeaient les médias étaient ceux qui nous déversaient chaque jour la pensée unique de la haine contre par exemple les Arabes, contre l’islam. Pour eux nous ne sommes que de la merde. Ce communautarisme là est exclusif et fermé. Ils se cooptent entre eux et comme ce sont eux qui sont au pouvoir…
    Vous voyez, j’ai parlé de moi, j’ai tenté de raconter mon histoire et j’admet aussi avoir porté plainte et donner injonction à payer à l’État sur ses deniers, sur la République actuelle qui vise à protéger ses deniers, qui visent aussi à protéger des individus comme moi, qui continue à penser que ce rapprochement est plutôt m’aliéner que faire ce qu’elle fait.  Les termes psychiatriques, leur contenu, me semble avilissante, le phénomène est parti d’un juif comme moi, plutôt protecteur, puis d’un adjudant, qui n’est pas censé savoir ce qu’est d’être juif, qui ne savait pas, que j’étais juif. Il m’a convoqué, mais il ne sait pas vraiment, pourquoi il m’a envoyé consulter, il ne sait pas que j’ai été dirigé en psychiatrie.. Ce qui est souvent utilisé avec un adjectif qui indique la nature de ma première consultation, ce n’est pas qui ou pourquoi, c’est le fait d’aller ensuite ailleurs, pour brouiller des pistes. Car ce caractère dominant de celui qui dirige, c’est d’avoir des instructions, après il fait en sorte que, comme par exemple un gouvernement qui oriente l’économie, les salaires, la justice, etc..  la Personnalité fragile devient la personnalité pathologique.  Selon les courants psychiatriques et le système psychopathologique auquel il se réfère, le mot peut prendre plusieurs sens : on parlera de structure psychotique, de pôle, d'organisation ou de personnalité psychotique, etc. On évoqua la  psychose qui normalement se caractérise par des troubles, transitoires ou permanents, de la personnalité liés à une altération du « sens de la réalité et de soi », et associe des symptômes dit positifs (délires, hallucinations), négatifs (apathie, aboulie, émoussements des affects…) et dysexécutifs (attention, mémoire de travail…). Selon les tenants de cette approche, les psychoses comprennent deux grands groupes : schizophrénie et psychoses délirantes.
    Il existe des formes de psychose plus ou moins sévères. Les psychoses sont souvent liées à des troubles massifs dans l'enfance qui ont été recherchés vaguement, du fait que la plainte déposée devant l’État, déboucha sur la recherche éventuelle d’une aggravation voir de maladies en rapport avec un éventuel mais réel handicap, comme des carences affectives, des violences psychologiques chroniques, des rapports parents-enfants conflictuels, des relations d'inceste affectif, une guerre. Il est possible de soigner les psychoses par un apprentissage à l'autonomie de la maladie, tout en prescrivant un suivi continu pour pallier les crises. A lors pour cela, j’obtiens un dialogue d’une demi-heure avec la personne qui rédigea une expertise, je devrais dire une contre expertise, il avait été nommé par je ne sais qui mais en tout cas, il était commis par l’État.  L'hygiène de vie est primordiale, ainsi que les relations sociales (amicales, familiales, professionnelles). Les activités culturelles et sportives sont fortement conseillées. En termes de régulation, les neuroleptiques peuvent être efficaces, selon les cas. Associée au traitement médicamenteux, et hors le long chemin d'une psychanalyse, une prise en charge psychothérapeutique (ateliers, travaux en groupe…) ouvre la voie vers une meilleure évolution du sujet. Cet expertise quand à sa biographie rechercha tout ce qui dans ma vie familiale pouvait clocher mais il n’augmenta pas les aux déjà attribués.
    J’appris qu’une personne souffrant de troubles psychotiques, si elle connaît bien sa maladie (après une longue prise en charge), peut la gérer avec un suivi régulier. Néanmoins, les psychoses associées à de graves délits doivent faire l'objet d'une surveillance renforcée et attentive, et ne font, actuellement, pas l'objet d'avancées significatives. Il semble admis de tous les praticiens que l'efficacité de la thérapie est étroitement liée à son acceptation pleine et entière par le patient et à son implication personnelle et active dans le processus de guérison. La psychose est moins une maladie à traiter qu'un individu, une personne à part entière à aider à résoudre ses graves difficultés d'existence. Ce que j’ai appris tiré du registre psychotique ne me plait pas, on voit une théorie silencieuse qui peut être sublime mais qui échoue trois fois sur quatre comme tout ce qui pourrait être tiré du registre névrotique. Vous savez l’autorité familiale mal marquée, les parents qui par influence et contre influence croie leur gamin tiré d’affaire, alors qu’il devrait s’inquiéter de son mental, de ce qu’il ressent à faire tous ces efforts intellectuels, voir d’assimilation au monde.., Il y a avilissement et qui le voit.. Ou encore son frère qui ne réussit rien, qui a mauvaise presse chez ses propres parents, qui se retrouve blâmé, fustigé par la mère, déconsidéré par le père. Autant vous dire, que si le premier donne l’impression qu’il réussit aux parents et que le deuxième déçois. Les deux frères se désolidariseront l’un de l’autre, c’est comme un suicide à deux vitesses. Mais en quoi, la psy peut faire quelque chose, elle ne rendra pas les parents plus heureux voir plus efficaces, voir plus perspicaces. La perplexité, l’angoisse et tout ce registre, il est du côté de l’État et de ses lois indignes, du côté de la justice qui contraint la psychiatrie à s’expliquer un peu plus mais qui dans mon cas n’ose pas s’imputer l’abus, la sur influence, la désinformation, le concept régulier qui foisonne ainsi.

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