Les psychiatres du secteur de Psychiatrie générale rattaché à l’hôpital de Blois sont en grande difficultés .
Nous vous transmettons cet appel à soutien qui met une nouvelle fois en évidence les effets dévastateurs
de la loi HPST.
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Merci à ceux qui ont signé notre pétition qui regroupe à ce jour 137 signatures de professionnels de la santé, famille et patients… Résultats, un frémissement de l’ARS et de la direction qui ont horreur de la médiatisation. Pour enfoncer le clou, je mets ci-après l’historique du conflit pour ceux qui hésitaient et je vous rappelle les diverses adresses internet, la page Facebook : https://www.facebook.com/CD2PB, la pétition : http://goo.gl/reNvWs et nouveautés, un blog : http://cd2pb.over-blog.com et une adresse mail cd2pb@orkal.net…
Par ailleurs, les secteurs de Poissy sont aussi en difficulté et ont mis en ligne une pétition ici : http://www.petitionpublique.fr/PeticaoAssinar.aspx?pi=P2014N46151
Transférez ce message à vos réseaux habituels et continuez à faire boule de neige !
Historique :
Les dysfonctionnements du pôle de Psychiatrie générale de l’hôpital de Blois sont à inscrire dans un contexte national de désintérêt qui ne cesse toujours de croître depuis des décennies (quels que soient les gouvernements en place) pour la psychiatrie publique, du non-respect des budgets alloués à ce secteur, de la difficulté à recruter des psychiatres du fait de la pénurie, de la fin de la spécialisation au métier de l’infirmier psychiatrique et localement, dans une politique de recrutement menée par certains encadrants issus des services de soins somatiques donc non formés eux-mêmes à la spécificité des soins psychiatriques et, ne pouvant alors soutenir le travail des soignants, et enfin, dans l’absence de mise en place du tutorat entre infirmiers alors que des professionnels y avaient été formés.
Depuis dix-huit mois, le pôle de psychiatrie a été le théâtre de nombreux conflits en intra-hospitalier. Ceux-ci ont entraîné un problème de sous-effectif dans les équipes soignantes, encadrantes et médicales.
Trois psychiatres sur les cinq du service ont été mis en arrêt maladie suite à un épuisement professionnel. Ce qui a provoqué la fermeture de 25 lits sur les 85 pour un secteur de 136 000 habitants, un redéploiement du personnel soignant et une grève de ce dernier découragé et mis à mal.
Des difficultés de communication avec la direction et la politique managériale ont aussi été à l’origine de la disparition progressive de la cohésion entre les différents professionnels. En effet, l’équipe de direction de notre hôpital (qui est un hôpital général) appréhende mal le fonctionnement et les spécificités des soins en psychiatrie et propose des solutions inadaptées ou qui viennent raviver les dissensions comme le laisse présager une note d’information récente.
De plus, il semblerait que la volonté de la direction serait d’intégrer le secteur de Psychiatrie à un pôle de Médecine somatique, ce qui rendrait encore plus opaque, (si cette organisation est possible) l’utilisation de la dotation annuelle de fonctionnement.
Cette situation illustre les difficultés actuelles de la Psychiatrie et, en particulier, la volonté qui semble effective de la considérer comme une sous-spécialité médicale.
Notre situation est d’autant plus parlante qu’elle survient sur la circonscription de Maître Denys ROBILIARD, député de la 1e circonscription du LOIR-ET-CHER qui vient de rendre un rapport sur la psychiatrie.
Actuellement l’ensemble du personnel puise dans ses réserves pour continuer, au mieux, à être auprès des patients, des familles et des intervenants médico-sociaux.
La collaboration, la cohésion, la sérénité, l’échange et la confiance nécessaires à l’exercice de nos missions sont à retrouver.
Ce sont les raisons pour lesquelles, nous avons décidé de créer un Collectif pour la Défense de la Psychiatrie publique blésoise car l’hôpital appartient à nous tous, citoyens.
« Penser globalement, agir localement » disait René DUBOS
Les psychiatres du secteur de Psychiatrie générale rattaché à l’hôpital de Blois.