Nous partageons ce communiqué de l’Appel des appels
Avec une infinie tristesse, nous avons appris les massacres dont la haine aveugle et sourde à toute humanité s’est rendue coupable. Oui nous sommes tristes, meurtris, révoltés et en colère. Nous sommes affectés par cette haine qui a atteint en priorité notre jeunesse. Oui nous revendiquons ces sentiments face à de nouveaux fascismes qui célèbrent la mort au nom de Dieu. Nous revendiquons la dignité et la liberté pour tous les humains, oui tous les humains, même ceux qui sont instrumentalisés par un nihilisme abominable qui en fait des machines de mort. À cette volonté du néant qui émerge du chaos d’un monde déboussolé nous devons tous ensemble opposer les valeurs humanistes, que l’Appel des appels défend spécialement dans la pratique de nos métiers. Nous devons tous ensemble revendiquer les ambitions de la démocratie, de la vraie démocratie, celle des citoyens. Il faut prendre toute la mesure de ces propos de Camus, aux lendemains d’autres massacres : « dans les temps déchirés ou chaotiques que nous vivons, l’idée qu’on va réparer tant de maux dus à l’argent, par une politique de confiance à l’égard de l’argent est une idée puérile ou malheureuse. » À l’argent nous devons, tous, préférer cette liberté dont nous avions pris l’habitude, sans toujours nous rendre compte que nous avions aussi à la défendre comme un bien sacré. C’est à cette défense collective que nous devons, après nos pleurs, nous atteler.
Aujourd’hui, au nom de l’Appel des appels, toutes nos pensées vont aux victimes, à leurs familles, à tous les proches, aux survivants de ces actes cruels, lâches et barbares qui tentent de détruire l’humanité des hommes.
Le Bureau de l’Appel des appels