DEUX CENTRES DE SOINS POUR ENFANTS SONT EN DANGER – NON A LA DELOCALISATION !

Collectif pluri-professionnel du Secteur 91-I-05

Nous vous appelons à signer cette pétition pour exiger le maintien de soins accessibles et de qualité pour les enfants de ce secteur : https://goo.gl/SvtgyA 

Le mardi 13 février 2018 les soignants du Centre Médico Psychologique (CMP) de Chilly-Mazarin et de l’Unité d’Accueil Familial Thérapeutique (UAFT) à Sainte Geneviève-des-Bois ont appris par la hiérarchie de l’Hôpital Barthélemy Durand la menace de délocalisations imminentes qui pèse sur le Service public de soins destinés aux enfants et leurs familles dans le nord de l’Essonne.

Cette décision de délocaliser le CMP et de l’UAFT vers la Zone d’Activités industrielles de Champlan, n’a fait l’objet d’aucune concertation. Elle remet en cause l’accès aux soins de proximité, et nuit à leur qualité.

Le travail de réflexion de deux générations de professionnels sur le déploiement du Secteur – initié par les équipes de Tony Lainé – risque d’être anéanti par une décision faisant fi du terrain et de la population desservie. 

 Depuis 1986, l’équipe soignante du CMP – « pilier des soins de proximité » – prend en charge des enfants et des adolescents présentant des difficultés scolaires, des troubles de l’attention et de la concentration, des troubles autistiques, des difficultés de comportement, des signes de souffrance psychique… 

En 2017, cette équipe constituée de psychologues, médecins, infirmiers, psychomotriciens…, a permis plus de 2 600 actes de soins entièrement couverts par la sécurité sociale auprès de ces jeunes patients et de leurs familles. Pour assurer ces soins de qualité, l’équipe du CMP tisse depuis plus de 30 ans des liens étroits avec les partenaires locaux, PMI, crèches, écoles, collèges, lycées…

L’équipe soignante de l’UAFT assure des soins complexes et reçoit des enfants et des parents en grande difficulté dans une maison en ville, accueillante et banalisée, acquise et mise aux normes par l’hôpital en 2004. Cette maison a été choisie pour sa position géographique centrale, son accessibilité et ses espaces adaptés au soin. Elle risque d’être vendue sur les seules exigences gestionnaires. 

Supprimer des centres de proximité afin de compacter des unités de soins dans de gros pôles se profile d’ores et déjà comme un scandale. 

En effet, le bâtiment brut à Champlan qui risque d’être imposé aux deux unités est très décentré et difficile d’accès. Les conséquences d’une telle délocalisation seraient désastreuses :

  • Eloignement des populations : 97% des patients du CMP résident à Chilly-Mazarin et Morangis ; les familles de l’UAFT viennent de tout notre territoire et ont besoin d’un lieu central.
  • Creusement des inégalités : accessibilité réduite en transports en commun ; correspondances difficiles et longs trajets à pied.
  • Augmentation considérable des temps de trajet pour la majorité des enfants et des familles des deux centres concernés.

Tout cela au détriment des temps de soin pour les enfants du fait de la diminution du nombre de prises en charge et au péril du travail avec les partenaires de proximité. D’autres solutions sont possibles et ont été proposées par les soignants.

Nous ne pouvons pas rester passifs !  

Evitons qu’à nouveau un Service public de soins de psychiatrie infanto-juvénile, exigeant par sa dimension humaine, très expérimenté et reconnu, ne soit sacrifié sur l’autel de la gouvernance forte d’exigences purement gestionnaires et d’une logique financière cynique. 

Réagissons vite !

Merci pour votre attention et votre soutien.

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